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Les Français parlent aux Français : Australie n°5

Publié le 02 mars 2009 par Anne Onyme

Mardi 3 mars 2009 - Hôtel Medusa Sydney aux aurores...

Première journée de travail, donc hier. Intéressant. Je n'ai pas trop le temps ce matin de vous conter la chose en détail... (je vais mettre les URL ad hoc, si cela vous intéresse de creuser tel ou tel point...)

Ce voyage est en fait organisé par Smart Services CRC, dont Mandy Salomon, notre teamleader australien fait partie (ou pourrait comparer en première approximation les CRC - il y en a 48 aujourd'hui dans tous les domaines - à nos pôles de compétitivité...). Nous avons été reçue par la responsable de Sydney : Annette Dockerty. Ces CRC sont en fait des "cooperatives research centers" visant à faire au mieux le lien entre universités et entreprises privées... En photo, l'équipe de la french delegation avec Mandy (de gauche à droite : Serge Soudoplatoff, Christian Salles, Mandy Salomon, Olivier Lamirault, ma pomme - n'allez surtout pas croire...-, Franck Bellido).

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Smart Services est installé à 2 endroits : à Melbourne où nous iront Mercredi soir, et ici à Sydney dans un parc technologique situé dans un endroit extraordinaire et remarquablement aménagé : une ancienne usine de fabrication de locomotives à vapeur. Les aménageurs ont gardé les structures (y compris les énormes transbordeurs) en aménageant l'intérieur en bureaux.

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Une partie de l'usine a été gardée en l'état avec des forges, une presse de 4 tonnes, une vieille loco, des trucs incroyables. Et le Parc emploie un forgeron traditionnel qui remet en état diverses choses (on l'entendait donner des coups de marteau).
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Le Parc comprend aux alentours d'autres bâtiments plus modernes ceux-là. Le dernier est encore en cours de construction. Quand il sera fini 4.000 personnes y travailleront. Bureaux, aussi salles des conférences, d'exposition (800 événements s'y passent pas an). Visite intéressante.

Excellente réunion ensuite avec Hamish Hawthorn, CEO d' ATP Innovation (en photo ci-aprés).

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Un incubateur privé, avec des "actionnaires" universitaires (4 Universités). Une cinquantaine d'entreprises sont incubées actuellement (1/3 dans les life sciences, 1/3 dans l'ingeneering, 1/3 dans le logiciels Internet. Discussion à bâtons rompus. Je retiens 2 choses :

1/ L'Australie est un "petit" pays. Certes un continent, mais seulement 21 millions d'habitants. Pour réussir il faut exporter, et le marché intérieur est marché test intéressant.Il vaut mieux se tromper en Australie, qu'aux USA. De plus l'Australie est la porte de l'Asie (sous-entendu si vous voulez venir y proposer vos produits/services, vous êtes le bienvenu).

2/ Le "broadband"... Ha ce foutu broadband ! Même problème qu'en France semble-til. Je résume le discours d'Hamish : "il foudrait du broadband optique pour tous les Australiens. Mais il y a nos opérateurs traditionnels qui n'ont pas envie d'investir là où ce n'est pas rentable (surtout que ces opérateurs gagnent de l'argent avec le cuivre. Donc, il faut une action gouvernementale. Mais les politiques n'ont pas assez de poigne pour imposer la chose, surtout qu'ils changent souvent. Alors que cela nécessite une action sur le long terme". ATP a ainsi un accès de 10 mégas pour l'équivalent de 3.000 euros/mois (et j'ai crû comprendre qu'au-dessus d'un certain volume de téléchargement, c'était payant...). Bref la France, avant l'arrivée de Free...

Puis topo d'Anni Rowland-Campbell. Une maîtresse femme qu'Anni. Mazette !... Elle s'occupe de "semantic technologies" dans une structure créée par Xerox et Fuji... Je n'ai pas tout compris sur son exposé sur l'avenir du document. J'ai évoqué le Kindle d'Amazon et le e-paper. "Ce n'est pas le problème". Je me suis fait rembarré de belle façon.

Discussion ensuite avec Julien Vayssière (encore un Français), Head of research au Smart Services CRC. Il m'a demandé si je pouvais l'interviewer pour un billautshow... (ma modestie traditionnelle en a pris un coup). Donc vous verrez la vidéo à mon retour.

Puis grande réunion avec différents chercheurs invités par le CRC. Farzad Safaei de l'Université de Woolonlong, nous a présenté des algorithmes permettant à des avatars de se causer dans les mondes virtuels, si vous êtes dans un endroit où il y a beaucoup de monde. C'est un peu comme dans le monde réel. Comment faites-vous pour parler à quelqu'un dans une foule ? Son équipe utilise la technologie Bittorent. Une spin off a été créée : Spatial Voice (un brevet a été acheté par Dolby).  Il s'attaque maintenant à la vidéo : vous rencontrez un avatar dans un monde virtuel. Sa tête est remplacé par un petit écran de télévision qui affiche la vraie tête de votre interlocuteur grâce à la webcam de son PC. On parle maintenant de "virtual crowds" . Rune Rammussen de QUT nous a présenté une structure de cours dans Second Life. Comment un prof peut tester sa pédagogie ? Comment mettre en oeuvre des travaux pratiques pour étudiants dans SL ? (on vu une démo pour l'apprentissage de la réalisation d'un film). Sur ces thèmes, il m'a semblé que les profs australiens ne sont pas trop coincés...

Et notre ami Serge Soudoplatoff a fait pour les Australiens un excellent topo (comme d'hab) sur l'Internet en France, etc...

Dans la deuxième partie de l'aprés-midi nous avons été reçu dans le bâtiment d'à côté au "National ICT Australia" (le NICTA).

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Là aussi pas mal de frenchies. Le CTO Chris Nichol nous a présenté les tenants et aboutissants du NICTA (voir l'URL). Beaucoup de moyens. Et nous avons eu droit à plusieurs démos. Comment appréhender la surcharge mentale d'une personne en charge de la sécurité des routes, quand un problème se crée et qu'il faut réagir le plus rapidement possible ? Comment apprendre rapidement les technologies des réseaux de télécommuncations ? etc...

Voilà pour la journée d'hier. J'ai un peu regretté que nous n'ayons pas eu un exposé sur l'économie australienne. Mais à ce que j'ai glané çà et là : taux de chômage est très faible, crise financière peut-être, en tout cas crise immobilière. A la différence du gouvernement français qui rembourse 1.000 euros pour changer de voitures et en prendre une neuve en lieu et place d'un véhicule de plus de 10 ans, ici, la mesure concerne l'immobilier. Pour un achat de bien immobilier, le primo-accédant reçoit une prime de 21.000 $ australien (environ 12.000 euros)... Les salaires semblent confortables (l'un des chercheurs français du Nicta, m'a ainsi avoué entre 2 portes que son salaire ici est 4 fois plus élevé que ce que lui proposerait notre CNRS)...

Fin d'aprés-midi que nous avons passé sur... un voilier dans la baie, voilier appartenant à un ami de Mandy : Dion Weston. Très agréable de voir un coucher de soleil dans cette baie magnifique, en sirotant un verre de champagne australien !.

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Christian s'est essayé à la barre. Un peu hésitant au départ, on est quand même arrivé à bon port pour un dîner chez Otto sur le port, offert je pense par nos amis australiens.

Nous avons pris nos habitudes au "Petit Crème" pour le petit déjeuner. Mais Lundi notre Marseillaise amoureuse d'un Australien, n'était pas là. Par contre le serveur était un jeune alsacien, ingénieur dans le BTP de son état, en Australie depuis 4 ans (il vient de trouver une copine il y a une semaine. Il est tout content, et nous a avoué que l'Australienne n'est pas facile à trouver, si vous voyez ce que je veux dire. Il vit dans un 2 pièces qu'il paye 1.000 euros/mois. Et préfère être garçon de café qu'ingénieur. C'est moins stressant et cela gagne bien sa vie.

Et pour terminer, qui a dit que les Australiens n'avaient pas d'humour ? Vu sur le marché des Rocks dimanche aprés-midi. Malheureusement il n'y avait pas ma taille. Vous pouvez commander ici.

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Voilà pour hier. A demain peut-être pour de nouvelles aventures...

PS... Voir le post de Serge Soudoplatoff ici


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