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Eilen Jewell, chronique d'une jeune artiste prodigieuse

Publié le 04 mars 2009 par Saab190780

Eilen Jewell, chronique d'une jeune artiste prodigieuse

Dès la première seconde de la découverte d'Eilen Jewell, j'ai instatanément fondu : la voix soyeuse et veloutée de Norah Jones couplée avec l'intensité et le talent inné de Gillian Welch, qui dit mieux ? L'ayant découvert par hasard au gré des liens et après quelques recherches, j'ai remarqué que mis à part un ou deux articles, personne n'avait vraiment évoqué sur la toile francophone l'existence de cette merveilleuse artiste, comment peut-on passer à côté d'elle ? Sommes-nous devenus sourds ? L'incompréhension est totale car Eilen a reçu dès 2006 date de sortie de son premier album Boundary Country des critiques dithyrambiques de la presse américaine et l'année 2007 a consacré son deuxième album que je chronique Letters From Sinners & Strangers comme l'un des meilleurs albums americana sorti en 2007 (selon PopMatters et d'autres).

J'en profite pour parler de ce deuxième Lp avant la sortie de son nouvel opus le 21 avril 2009 intitulé Sea of Tears (que je suis déjà très impatiente d'écouter). Alors je reprends où j'en étais (vous m'excuserez pour l'aspect un peu décousu de la chronique, je suis toujours souffrante) : Eilen Jewell possède la voix rêvée : douce, pure, envoûtante. L'artiste ne force jamais sur son organe : la subtilité pour faire passer les émotions est le signe des toutes grandes. Sa musique est un mélange de folk, jazz, country, swing et d'un brin de pop pour savourer les belles mélodies mais si l'ensemble s'avère accessible cela n'est pas pour autant commercial, en particulier en francophonie car le son est tout de même assez roots, le sud américain habite réellement cet opus.
En ce qui concerne les 12 chansons de l'album ce sont toutes des pépites, ce serait presque insultant de mettre davantage en avant l'une au désavantage d'une autre. Ce sont des compositions originales (le jazzy/blues High Shelf Booz qui met en avant le talent du clarinettiste Alec Spiegelman est fantastique, Heartache Boulevard est particulièrement accrocheur, un bijou, le chaloupé Too Hot to Sleep m'a fait tourné la tête, c'est une de mes chansons préférées avec How Long qui s'est inspirée des mots du Docteur Martin Luther King qui est une tuerie à écouter d'urgence. Blue Highway ) parsemées de 4 reprises (Dusty Boxcar Wall d'Eric Anderson est à couper le souffle tant sa douce mélancolie bluesy est contagieuse, Thanks A Lot de Charlie Rich vous brisera le coeur et une très belle reprise deWalking Down the Line de Bob Dylan).
100/100 : plus qu'enthousiaste, j'ai l'impression d'avoir découvert The Best Next Thing ! Talentueuse et charismatique, Eilen brille de par ses superbes compositions et de par ses interprétation subtiles et sobres. Sans oublier, son quartet de musiciens qui l'accompagne à merveille. Un des meilleurs albums de folk/americana de 2007. A écouter absolument.
High Shelf Booze (Live) :

Dusty Boxcar Wall (Live) :


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