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Zweisprachig sein, être bilingue, en Alsace… par Irène Dedieu

Publié le 02 mai 2009 par Modem67

Communiquer en allemand, comprendre et se faire comprendre est un enjeu crucial dans et pour notre région.
Comment oublier en effet que cette langue, difficile et ardue il est vrai, est l’une des premières à être parlée sur le sol européen en tant que langue maternelle..
Comment évoluer en terre alsacienne et ne pas aller au devant de cette langue qui en est un moteur culturel, historique, économique ; même si elle reste trop souvent dans les esprits le souvenir d’un passé, d’un passif et d’événements douloureux ..
Comment faire fi de la proximité de la Suisse et de l’Allemagne, du fait que Kehl n’est qu’à quelques minutes du centre de Strasbourg, la région de Haguenau si proche de Karlsruhe, Mulhouse de Bâle..
D’où l’intérêt ardent de favoriser l’apprentissage de l’allemand dès le primaire, et qu’il soit enseigné par des professeurs des écoles qui maîtrisent effectivement cette langue, d’encourager les filières dans les classes bilangues (les élèves suivent un enseignement en anglais et en allemand dès la 6ème), européennes (l’allemand y est plus intensif et une matière non linguistique( DNL) est enseignée en allemand) bilingues (le cursus se fait à la fois en français et en allemand ; le nombre d’heures d’allemand y est plus important. A ces heures s’ajoutent les matières enseignées en allemand telles l’histoire géographie, la SVT (sciences et vie de la terre) et les mathématiques. De promouvoir les filières Abibac (les élèves passent les épreuves du Baccalauréat français et de l’Abitur allemand. De même les échanges Sauzay, les programmes estivaux de cours intensifs dans le pays (cours d’été et autres), les programmes ERASMUS de six mois, un an, voire plus.

Il faut promouvoir la communication dans cette langue, en faire une réalité concrète et authentique. Le bilinguisme est nécessaire et vital ; l’acquérir le plus tôt possible est une chance, l’acquérir par l’étude de la langue et/ou des séjours en immersion dans un pays germanophone est fondamental. Ce d’autant plus qu’apprendre l’allemand sur le terrain allège notoirement la tâche de l’apprenant : le fameux problème de la conjugaison, des pluriels, du der, die ou das (le genre des noms donc) celui ô combien épineux de La place du verbe ! , celui si décourageant et rageant de … la Déclinaison !!
Quelques mois dans et avec la langue permettent d’acquérir ces automatismes … si, si ! Même si on ne vient pas d’une famille germanophone, même si personne dans notre entourage ne parle allemand, même si les cours au collège et au lycée sont loin et oubliés, ou étaient désastreux, même si l’image de cette langue et sa réputation freinent a priori les envies.

Parler allemand, en Alsace surtout, c’est se permettre de s’ouvrir à des possibilités en terme d’échange, d’emploi, de développement culturel. Parler allemand, c’est se permettre de se distinguer pour intégrer une classe préparatoire, sur un dossier, sur un CV, lors d’un entretien d’embauche - que ce soit en France ou dans un pays germanophone, tellement cette langue est peu parlée. Or elle est un réel atout. Parler allemand c’est accueillir et aller vers une langue de grands musiciens, écrivains, scientifiques, la langue de la philosophie, une langue fondamentale de l’Europe. Parler allemand c’est aller au-delà de tragédies historiques qui ne sauraient représenter et stigmatiser une langue qui mérite d’être apprise et doit l’être..

Hereinspaziert/

Irène Dedieu


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