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Mais que fait Albert II, Roi des Belges ?

Publié le 26 mai 2009 par François Collette

Bien que résident français depuis bientôt deux ans, j’observe toujours avec beaucoup d’intérêt et d’acuité ce qui se passe dans mon pays natal. Même si mon coeur est « français », je reste évidemment très sensible au délitement progressif mais inéluctable de l’Etat Belgique. Sauf que maintenant le recul a pris la place de la passion et de l’épidermique. Autrement dit, je ne vois plus la Belgique par le petit bout de la lorgnette comme on peut la voir sans effort d’analyse en vivant là-bas. Et ce que je vois me fait mal. 

Je ne vous apprends rien, le pays est livré depuis plusieurs années non pas à des irresponsables, car ils savent très bien ce qu’ils font, mais à des pirates en col et cravate qui veulent sa peau et qui sont proches de l’obtenir. Il est vrai qu’un pays artificiel ne peut durer éternellement.

Alors quoi ? Ce que je vais dire est forcément polémique, sinon blasphématoire pour certains, mais en tout cas pas injurieux ni irrespectueux. Ma question est simple et tient en quatre mots : 

QUE FAIT LE ROI  ?

Oui, que fait Albert II, Roi des Belges et Chef de l’Etat, pour assurer la pérennité de son royaume ? 

Réponse : RIEN.

Motus et bouche cousue. Vous trouvez ça normal ? Le pays se délite et le Roi ne bouge pas le petit doigt devant le Peuple ?

Je sais, les bonnes consciences monarchistes vont rétorquer que la situation n’est pas “si grave que ça” puisque “le peupke est en majorité pour l’unité du pays” - doux fantasme - et que le Roi doit rester neutre, en dehors de tout conflit, conformément à la constitution et patati et patata. Facile, alors qu’il y a le feu au lac. Evidemment, tous les rois de notre vieille Europe ne sont pas des Juan Carlos. Lui a osé prendre position à la fin du franquisme et il bénéficie maintenant d’une aura justifée qui dépasse le pipole de Point de Vue et de Paris-Match.

Si Albert II de Belgique ne veut pas figurer dans l’Histoire comme un souverain fantoche qui a assisté sans coup férir à la fin de son royaume, c’est à lui de prendre ses responsabilités pour défendre publiquement, contre vent et marée, la pérennité de l’Etat fédéral. Mais là je rêve. Les rois de monarchies d’opérette ne se battent plus qu’au théâtre et au cinéma.

Pardon Sire pour ces mots iconoclastes. Ce n’est bien sûr pas à votre personne mais à votre personnage qu’ils s’adressent.

éé

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