Critique : Transformers 2 la revanche (par Chewie)

Synopsis :
Deux ans se sont écoulés depuis que Sam Witwicky a sauvé l'univers d'une bataille décisive entre les deux clans rivaux de robots extraterrestres. Malgré ses exploits, Sam reste un adolescent préoccupé par les soucis des jeunes gens de son âge : alors qu'il s'apprête à entrer à l'université, il doit se séparer de sa petite amie Mikaela et de ses parents pour la première fois de sa vie. Il lui faut aussi tenter d'expliquer son départ à son nouvel ami, le robot Bumblebee. Sam aspire à vivre une vie normale d'étudiant, mais il doit tourner le dos à son destin pour y parvenir.
Si Sam a fait ce qu'il a pu pour tirer un trait sur le conflit qui a eu lieu à Mission City et revenir à ses préoccupations quotidiennes, la guerre entre les Autobots et les Decepticons, tout en étant classée secret défense, a entraîné plusieurs changements. Le Secteur 7 a ainsi été dissout et son plus fidèle soldat, l'agent Simmons, a été révoqué sans ménagement. Résultat : une nouvelle agence, NEST, a été mise en place...
Critique :
Je me dois de faire une contre critique du film par rapport à l'éloge fait par Jango (4 étoiles!!!) à ce monument de beaufitude qu'est Tranformers 2.

Pourtant je suis le 1er à défendre Michael Bay d'habitude, amateur d'explosions régressives et de spectaculaire décérébré. Mais jusqu'à présent, je ne trouvais pas les films de Bay désagréables, et pour la première fois le sentiment négatif est ici supérieur.

Ayant apprécié le premier film sans toutefois être particulièrement fan, j'attendais donc une surenchère des combats et de l'action, promis par les trailers, par la critique de Jango et par les 1ers échos du web.

Et la là désillusion est grande : bon comme d'hab, la majorité des plans les plus spectaculaires était déjà dans la bande annonce. Mais surtout, sur 2h30 de film, les combats sont minoritaires! Une grosse scène au début, un beau combat dans la forêt au milieu, et un gros combat à la fin. Voilà pour l'essentiel, entre temps accrochez vous pour supporter l'insupportable!

Quand les fights scènes ne sont pas au premier plan, on a droit à des gags plus pourris tu meurs (des chiens qui niquent, un robot qui s'excite sur la jambe de Megan Fox, un robot qui pète, Turturro en string, bref la grande classe). Ajoutez à cela des robots-comiques insupportables, un side kick (le colloc) très énervant qui ne sert strictement à rien, une Megan Fox plus pute tu meurs (mais ça on s'y attendait), un focus sur les parents de Sam très saoulant (ils représentent la famille-type de beaufs américains parodiés par les Simpson ou Family guy).

Ahurissant aussi de voir que les ricains croient encore qu'en France on bouffe des escargots tous les midis et qu'il y a des mimes dans la rue : bonjour les clichés qu'on ose plus faire depuis 20 ans !!

Pire : tout le long du film, les montées en puissance de l'action (là où on se dit : ça y est ça va castagner sec) sont désamorcées par un montage de plans alternatifs sur l'armée américaine, une bande de guignols en treillis qui sont tous enfermés dans une base pleine d'écrans bleus, qui passent leur temps à se donner des ordres même s'ils ne comprennent jamais rien à se qui se passe sur le terrain, occasion pour les producteurs de délivrer ni vu ni connu un véritable dépliant de pub pour l'armée ricaine, et montrant comment c'est cool d'avoir plein d'armes super destructrices et de pouvoir tout péter chez les bouseux du tiers monde (qui sont eux aussi restés au stade de l'élevage de poules dans le monde de Bay). D'habitude je concède aux blockbusters une pointe de patriotisme, mais là c'est vraiment gerbant et en plus ça plombe le récit.

Le pire dans un film où on n'attend rien d'autre que des bastons viriles de robots, c'est donc de s'y ennuyer et de subir toutes les histoire secondaires dont on se fout royalement, comme l'histoire d'amour minable entre Shia et Megan ("dis le en 1er" "non toi" "non toi"), ou le délire de la mère à la fac... Je ne parle mêmes pas des incohérences perpétuelles et du montage foireux (le colloc se fait tazer et tombe dans les pommes... le plan d'après il court et crie comme s'il ne s'était rien passé!). Le scénario soit disant plus évolué est risible et incompréhensible.

Car oui, les combats sont jouissifs, le travail sur les bruitages encore plus poussé, les plans "Bay's style" sont légions et les SFX parfaits, ce qui fait que j'ai trouvé quand même 30 minutes de plaisir dans le film, mais pour mériter ça il faut subir 2 heures ultra poussives, et ça fait long.

Je regrette aussi le fait qu'il n'y en ait que pour Optimus dans le film, Mégatron étant ici un simple faire valoir secondaire, Starscream un lâche, Bumblebee complètement au second plan (frustrant!) et The Fallen expédié en deux coups de cuiller à pot! Et tout les autres (dont la bande unie des Autobots qu'on avait pu voir dans le 1) sont quasi-ignorés. Devastator est sympa, mais c'est pareil il ne fait pas long feu...

Bref, Transformers 2 est une énoooorme déception, un film très lourdingue dont les 4 étoiles sur ce blog constituent presque une hérésie.

Je met 1.5 pour l'action, en espérant un director's cut... plus court !