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Flatulences républicaines

Publié le 08 novembre 2009 par Didier54 @Partages
Flatulences républicainesIls partirent majoritaires, perdirent le combat et plus que cela : une dynamique. Car au fond, ce n'était pas un combat. La république est-elle un combat ?
C'est à se demander s'ils croyaient-ils eux mêmes les discours qu'ils tinrent. C'est à se demander si ces discours portaient du sens.
Il est permis d'en douter. Les mots s'envolent. C'est un fait. C'est ainsi.
Ils furent une trentaine au départ, gonflés à bloc, baudruches finalement. Car ils se comptèrent sur les doigts d'une main quelques mois plus tard. Seulement quelques mois. Atones. Aphones. Inaudibles.
N'ayant plus les cartes en main, ils usèrent de joker. Le manque de temps, des soucis de santé, ce genre de choses. Petit à petit, insidieusement, leur peau devint de chagrin. Pendant ce temps-là, et comment ne pas leur donner raison face à cette désertion, les autres s'en donnaient à coeur joie. Gencives ouvertes. Dents éclatantes. Prêtes à mordre. Appétit retrouvé.
Ils avaient disparu de la circulation et pourtant, ils étaient détenteurs d'un mandat qu'ils avaient brigué mais qui n'était pas brillant. Pas assez pour eux. La démocratie un bien de consommation ?
Elus du peuple, ils sont. Certes, dans des proportions moindres qu'ils le voulaient, certes, avec peu de possibilités, mais tout de même. Dans l'opposition ils sont, est-ce une raison pour ne pas s'opposer ? Est-ce une raison pour faire l'impasse et l'autruche, et faire comme si tout ce temps n'existait pas, l'oeil rivé sur les prochaines échéances. Avez-vous songé à votre propre crédibilité ?
Vous avez démissionné de la pire des manières, sans le faire, montrant dans cette petite ville ce que l'on voit par ailleurs à une autre échelle. Démocratie déniée. Par ceux-là même qui en brandissent les slogans et s'affichent pendant des années avec des mines offusquées avant de revenir sur ce qu'ils croient être le devant de la scène, pâquerette en bouche, puisque la rose pique et pique et colegram.
On veut bien jouer, disent-ils pensant qu'on ne les entend pas, mais pour diriger.
On s'en fout, disent-ils surtout, à nous qui décodons leur silence plein de mots cotons.
On passe la main. Jouez sans nous. Comment tendre la main à une main qui passe ?
Vous avez mandat, vous avez été élus, vous vous devez. C'est votre engagement. C'était notre voix. Qu'en faisez-vous ? Vous la prenez quand elle vous arrange et la laissez quand elle ne vous sert à rien ?
On ne vous demande pas des projets, des programmes, des grandes phrases. Ni d'être las. Mais d'être là, avec nous. Avec.

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