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Le musée Magritte à Bruxelles

Publié le 18 décembre 2009 par Louvre-Passion

Au cours d’une escapade à Bruxelles nous avons fait escale au nouveau musée Magritte ouvert depuis juin 2009. En fait j’avais envie de le visiter depuis mon coup de cœur pour « l’empire des lumières » à la fondation Guggenheim de Venise.

Le musée est installé dans un bâtiment rénové et agréable, deux bémols gâchent cependant un peu le plaisir : le fait que les billets ne soient pas vendus sur place, ce qui déroute un peu, et l’obscurité ambiante des salles, guère pratique pour déchiffrer les cartels des tableaux. Enfin, une fois les billets achetés, on emprunte un énorme ascenseur car le musée propose un parcours chronologique et thématique de l'œuvre de Magritte qui débute au dernier étage.

Le musée Magritte à Bruxelles

René Magritte (1898-1967) est un peintre belge qui s'intéresse au cubisme et au futurisme. En 1923 il découvre la peinture de De Chirico qui lui donne le sentiment « qu'il représentait une rupture complète avec les habitudes mentales d'artistes prisonniers du talent, de la virtuosité et de toutes les petites spécialités esthétiques : c'était une vision nouvelle ». A partir de sa première exposition personnelle, à Bruxelles en 1927, il adopte une technique et une thématique qui le suivront tout au long de sa carrière. Ce sont des images qui partent du réel mais dont l’échelle ou la perspective sont modifiées. Dans ses tableaux il y a des juxtapositions inattendues d'éléments ou d'objets sans lien logique apparent et les titres, toujours énigmatiques, donnent un sentiment de mystère. En 1926, il entre en contact avec André Breton et rejoint le groupe surréaliste dont il devient un membre important, à cette époque les surréalistes cherchent à créer « quelque chose de plus vrai que la réalité elle-même ». Un an plus tard il, peint «  L’homme du large » inspiré du personnage de Fantômas porté à l’écran, c’est la silhouette d’un homme en collant noir au bord de la mer avec une sorte de morceau de bois à la place de la tête.

Dans les années trente, de retour à Bruxelles Magritte travaille dans la publicité et se rapproche du Parti communiste comme en témoigne cette affiche pour « La centrale des ouvriers textiles de Belgique ». Après la Libération il se consacre aux recherches sur la répétition et les grandes images. Dans « la Bouteille peinte ou les deux hommes en conversation » on retrouve un morceau de bois qui rappelle l’homme du large. J’ai bien sûr contemplé la version de « l’empire des lumières », qui inclut un reflet d’eau à la différence de celle de la Guggenheim de Venise. Le « Domaine d'Arnheim » représente un lieu mystérieux nommé ainsi en référence à un conte d’Edgar Poe, le nid sur le mur renvoie à la montagne en forme d’aigle. A la fin de sa vie Magritte connaît la notoriété ce qui lui vaut des commandes importantes telles que « l’oiseau de ciel », constitué de ciel bleu et de nuages, pour la compagnie aérienne nationale de Belgique. A noter que cette œuvre a été vendue aux enchères en 2003 lors de la liquidation de cette compagnie aérienne.

Le musée Magritte se trouve 1 Place Royale à Bruxelles, vous pouvez aussi visiter son site internet.


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