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Rachida Dati : un air de (Sar)Kozette

Publié le 01 avril 2010 par Hmoreigne

 Sortez vos mouchoirs. L’information a été confirmée par Rachida Dati elle-même à Libération. L’eurodéputée s’est vue retirer au soir du premier tour des régionales la voiture de fonction, les trois officiers de sécurité et le portable dont elle bénéficiait en sa qualité d’ancienne garde des Sceaux. Jouant sur le registre de la victimisation, la Maire du VIIe arrondissement de Paris laisse filtrer qu’il s’agirait de mesures de représailles de Brice Hortefeux et non du Président en personne comme l’affirme le Canard enchaîné.

La version du palmipède est pourtant plus plausible. Nicolas Sarkozy aurait ordonné à Frédéric Péchenard, directeur général de la police nationale, de priver “dans l’heure” l’ancienne ministre “de sa limousine, de son chauffeur et de ses quatre flics”. L’ire présidentielle se serait manifestée à la vue d’une Rachida Dati arrivée comme un cheveu sur la soupe sur les plateaux tv pour commenter les résultats du premier tour.

Cette autopromotion aurait pu passer même en l’absence d’investissement dans la campagne mais Rachida Dati aura surtout commis l’erreur d’hurler avec les loups en conseillant, face à l’ampleur d’une défaite contestée par l’Elysée, de revenir aux fondamentaux.

Le sang de Rachida Dati n’a fait également qu’un tour en se voyant retirer ce qui constitue des attributs clinquants du pouvoir. Prudente elle préfère jeter ses feux sur Brice Hortefeux.

Sobrement, le ministère de l’Intérieur s’abrite derrière les remontrances de la Cour des Comptes et rappelle que les ministres régaliens peuvent conserver une voiture et des officiers de sécurité durant six mois après leur départ du gouvernement soit, dans le cas de Rachida Dati élue en juin dernier au parlement européen, fin décembre.

Le Parisien dans ses colonnes fait en outre référence à une étude de la direction générale de la police nationale selon laquelle le coût moyen de la protection d’une personnalité institutionnelle ou gouvernementale est de l’ordre de 66.000 euros par fonctionnaire.

Patatras. Le conte de fée de Rachida s’écarte des fins heureuses des scénarios classiques. Non seulement elle n’a pas épousé le prince charmant mais en plus, voilà le carrosse transformé en citrouille, une banale voiture de fonction de la mairie de Paris. Le standing en prend un coup alors que le Canard avance une piste sur cette nouvelle disgrâce qui ne manquera pas de faire jaser. Au château on soupçonnerait l’ancienne ministre d’alimenter les rumeurs selon lesquelles le couple présidentiel serait dans la tourmente.

Crédit photo : capture d’écran France 2

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