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Et oui ! Je l’ai faittte !

Publié le 25 juillet 2009 par Gintonhic @GinTonHic

   Voilà, c’est enfin faitte !

   Depuis le temps où j’en parle. J’ai fini d’exaspérer mes chums de filles avec mes fantasmes les plus salés. C’est arrivé pour de vrai, et pas plus tard qu’hier au soir. Sirop de calmant ! Avoir su que j’allais dormir si bien après, je l’aurais fait bien avant, moi qui souffre d’insomnies. 

   Tout a commencé à l’épicerie.

   Je déambulais d’une rangée à l’autre sans rien voir, obnubilée par les gigantesques zucchinis que je venais d’apercevoir dans le comptoir des légumes frais. Comme ma langue mouillait mes lèvres enflammées, je sentis qu’on me regardait goulûment. Je levai les yeux et, ô mirage ! m’apparurent pas une mais deux espèces de costauds du genre Monsieur Net en habits de Tarzan. Oui, dret là, dans mon IGA ! Oui ! deux géants tout en muscles, à mâchoire carnassière et five o’clock shadow. Deux méchants pétards, tout à fait ma pointure ! C’est pas mêlant, j’ai capoté ! 

   Incapables de bouger, comme si on avait les pieds rivés dans le béton, on se dévora des yeux. Je fus prise de vertiges. Telles les vagues d’un tsunami arrachant tout sur son passage, je sentis l’ivresse du désir me transporter dans son sillage. Je n’avais pas d’autre choix que d’emmener ces deux géants chez-moi. Au diable l’épicerie ! J’allais goûter à des plaisirs beaucoup plus salés. J’en étais convaincue. Miam, miam ! 

   Ça s’est passé dans la cuisine.

   Eh oui ! Je n’aurais jamais pensé faire ça avec un, encore moins avec deux ! Ils étaient ragoûtants comme ça se peut pas. « C’est complètement fou ! », que je me disais. Deux. Sirop de calmant ! Le jack-pot, quoi ! 

   Au début, j’étais plutôt gênée. De leur côté, mes deux conquêtes m’avaient l’air totalement à l’aise, comme s’ils s’adonnaient à la chose tous les jours. Ce qui ne fit rien pour diminuer ma très grande nervosité. Tout bien considéré, je craignais fort de ne pas faire le poids. Mais n’écoutant que mon courage, ou plutôt mon ego, je pris une longue et profonde respiration. Puis, je me sentis intégrer le corps plantureux d’une tombeuse. Une « sex bomb » venait de naître : moi ! 

   Comme une chatte affectueuse, je frôlai un à un mes deux adonis. Prolongeant ainsi le délicieux supplice. Miaou ! 

   Puis vint le moment de passer à l’acte. 

   Mais comment choisir celui que je prendrais en premier ? 

   Non mais, une minute ! Je n’allais tout de même pas me taper les deux en même temps ! J’ai tout de même certaines réserves ! Et puis, je préfère prendre mon temps et faire durer le plaisir. Surtout le mien ! 

   Alors, j’optai pour une technique hautement sophistiquée : celle du « iniminimanimo… ». 

   Une fois mon premier complice choisi, je l’invitai à me joindre. L’autre, déjà confortablement perché sur le comptoir de cuisine, la peau moite et gonflée d’expectative, nous observa avec grande curiosité. 

   J’empoignai mon premier soupirant d’une main tremblante d’excitation et l’entraînai vers la salle à manger.

  À table, chef ! Au menu : un méchant beau morceau, tout en viande et sans gras trans, apprêté au goût du jour. Comment ne pas avoir l’eau à la bouche ? Juste à le regarder comme ça, là debout, la mâchoire me décrocha. D’ailleurs, j’aurais payé cher pour voir ma tête à ce moment là. Ouf ! Enfin… On dit que l’appétit vient en mangeant ? Et bien, je n’eus point besoin de manger pour avoir faim, même très faim. Je le jure sur la tête de Bin, mon chien en pluche ! J’étais affamée. Une vraie bête. Grrrr…

   Je saisis fermement Apollon de la main droite, et je le renversai avec autorité sur la table de cuisine. Et puis…, de la main gauche, j’encerclai sensuellement avec mon pouce et mon index la douceur humide de chacune de ses rondeurs. Révélant sa peau chaude, onctueuse, souple. Se prêtant aux caprices de mes doigts gourmands. Enfreignant l’interdit, le vidant. Nourrissant mon fantasme, le gavant. 

   Puis vint le tour de l’autre. 

   Rendue là, je ne comprends pas ça mais j’étais pas mal moins gênée… Enfin, on aurait pu croire qu’après le premier, j’en aurais eu assez. Que non ! Superwoman était prête pour une deuxième ronde. 

   Et vlan ! J’attrapai Apollon numéro 2 du haut de son perchoir. Et, je le projetai avec force sur la table de cuisine encore toute chaude de mes précédents ébats. Mon désir frôlait presque la folie. Grrrr… Les dents mordillant mes lèvres rouges et ruisselantes, je devins boulimique. Je n’étais plus que des mains avides de peau. La sienne. Je perdis la notion du temps. J’étais au septième ciel. Les anges chantaient. Alléluia ! 

   Puis, plus rien. 

   Fatiguée, rompue, je m’effondrai tête première contre la table de cuisine.

   « Ayoye ! c’est donc ben dur du chêne ! », me dis-je en me frottant le front.

   Et là, je fus prise d’un fourire qui secoua mon corps tout entier.

   Je riais tellement que j’avais peine à respirer. Je crûs que les poumons allaient me sortir par la gorge. Je dus même me garrocher dans mon lit pour essayer de me calmer.

   Au bout d’une dizaine de minutes, je finis par me contrôler. 

   Sirop de calmant ! J’en revenais tout simplement pas. Je l’avais faittte !!!  

   Depuis le temps que je disais à mes copines que j’allais compter le nombre de petits pois verts dans les cannes de petits pois du Géant Vert, c’était chose faite. Et deux fois plutôt qu’une !

   Et oui ! J’ai bel et bien compté : 710 petits pois dans la première canne, et 747 dans la deuxième !

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