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Publié le 12 juin 2007 par Raymond Viger

Les malades atteints de sclérose latérale amyotrophique (SLA) possèdent aujourd’hui une nouvelle lueur d’espoir. Une équipe de chercheurs vient de tester un vaccin qui retarderait les premières manifestations de la SLA chez les souris. La promesse de prolonger une vie de qualité chez les patients.

Cette maladie incurable, plus connue sous maladie de Lou Gehrig, du nom du célèbre joueur de baseball américain décédé de cette maladie en 1941, frappe une personne sur mille. Le décès survient de deux à cinq ans après le diagnostic et il n’existe aucun médicament efficace pour l’instant.

Stimuler le système immunitaire serait une avenue prometteuse, soutient une étude québécoise, pilotée par le Dr Jean-Pierre Julien de l’université Laval. Les résultats de cette recherche paraissaient en février dernier dans la revue savante Proceedings of the National Academy of Sciences.

Les chercheurs sont parvenus à prolonger la vie de souris atteintes de SLA grâce à un vaccin. En inoculant la protéine mutante (SOD1), responsable de cette dégénérescence, le système immunitaire a produit des anticorps et a ainsi ralenti les premiers signes de la maladie.

 » Lorsque la protéine mutante est sécrétée à l’extérieur des cellules, le système immunitaire la prend pour un agent pathogène et la détruit « , explique le Dr Julien. Cette sécrétion extracellulaire se produirait chez 5 % des cas familiaux. Un cas sur dix serait héréditaire.

Cette protéine mutante s’attaque aux  » neuromoteurs « , des neurones en charge de l’activité musculaire. Ce qui provoque d’abord une paralysie des jambes, puis empêche le patient de respirer. Les premiers signes se produisent généralement entre 40 et 70 ans avec un pic à 55 ans.

Cette stimulation du système immunitaire représente une nouvelle voie de recherche pour les maladies dégénératives liées au vieillissement. Il faudra cependant rendre l’immunisation passive pour ne pas provoquer de maladies auto-immunes engendrant le décès des patients.  » La post-stimulation représente un danger qu’il faut éviter « , convient le Dr Julien. Ne reste plus qu’à humaniser le vaccin et à procéder aux premiers essais cliniques chez les patients qui possèdent la protéine mutante, soit entre 2 et 3% des patients.

À lire :

* Therapeutic effects of immunization with mutant superoxide dismutase in mice models of amyotrophic lateral sclerosis par Makoto Urushitani, Samer Abou Ezzi et Jean-Pierre Julien dans l’édition du 7 février de Proceedings of the National Academy of Sciences :

http://www.pnas.org/cgi/content/abstract/104/7/2495?maxtoshow=&HITS=10&hits=10&RESULTFORMAT=&fulltext=%22jean-pierre+Julien%22&searchid=1&FIRSTINDEX=0&resourcetype=HWCIT

La sclérose latérale amyotrophique (SLA), par Wikipédia :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Scl%C3%A9rose_lat%C3%A9rale_amyotrophique

Info-SLA : http://www.info-sla.ca/


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