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Maroc : Mawazine se termine en apothéose

Publié le 01 juin 2010 par Robocup555

Santana, un concert historique

COMME pour Cannes, mondialement associée à son festival international du film, la ville de Rabat sera désormais liée à Mawazine rythmes du

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monde! La neuvième édition a en effet été la meilleure de toutes. Faire venir Elton John, BB King, Santana et Sting en quatre jours d’affilée n’est pas chose courante, même pour des festivals européens ou américains réputés. Un coup de force qui propulse Rabat et le Maroc sous les projecteurs du monde entier.

Un condensé de virtuoses qui a atteint son paroxysme vendredi, lors du concert historique de Santana, sur la scène de l’OLM Souissi. Historique non seulement par le prestige même de l’artiste, mais surtout par les messages transmis et les moments forts vécus par des festivaliers de 7 à 84 ans, âge de BB King également présent. Le guitariste mexicain a rendu un fervent hommage aux géants de la musique. A Jimmy Hendrix, à Michael Jakson, à Bob Marley. Il a également offert une surprise à un public en hystérie en improvisant une fusion unique avec Bakbo, le Maalem Gnawa. Il avait d’ailleurs lancé lors de la conférence de presse que «le guenbri est un instrument que j’aime», présageant à l’avance de cette touche d’originalité.


En somme, 2h30 de déchaînement ininterrompu, sur scène comme au milieu de la foule qui aurait atteint les 50.000 personnes. Un auditoire réceptif et sensible aux rythmes latinos endiablés, mythifiés par les doigts de fée du maestro caressant sa guitare.


Le ton donné samedi par Sting était différent mais non moins mémorable. Accompagné par l’Orchestre royal, dont le répertoire s’étend au jazz, il a conclu le festival sur une note de douceur en reprenant des titres d’anthologie comme Desert Rose, Roxane ou encore Every breath you take. Le chanteur a donné une prestation décontractée, après avoir consacré une partie de sa matinée à visiter la ville, notamment les Oudayas.


Au terme du concert, Sting a fait place au Disc jokey Laurent Wolf qui a transformé la scène en une discothèque géante à ciel ouvert, pendant qu’un spectacle de feux d’artifice envoûtant illuminait le ciel durant une vingtaine de minutes. Ce show pyrotechnique a eu un effet magnétique! A tel point qu’à minuit passé, des vagues de jeunes fêtards déferlaient sur la scène par groupes de 10 à 30 individus. Une ambiance électrique qui n’a heureusement pas dégénérée.



· BB King, Santana et leurs amours


Les grands guitaristes entretiennent des relations très spéciales avec leur instrument. BB King comme Santana parlent de leurs guitares comme s’ils décrivaient leur femme. «J’ai 17 guitares, dont chacune a un nom qui commence par Lucille», s’émeut la légende vivante du blues du haut de ses 84 ans. Lucille fut en fait la première guitare qu’il a eu, et qu’il a longtemps pleurée après qu’elle lui soit volée. Santana, pour sa part, entretient une relation sensuelle avec son instrument, son prolongement musical. «La guitare est une femme. Et comme toute femme, elle est imprédictible. L’homme ne peut que s’y adapter», raconte un Santana très religieux dont la motivation est de «toucher les cœurs».

· Rabat surbooké


La capitale a rarement connu une effervescence comparable! La semaine de Mawazine a drainé vers Rabat un nombre impressionnant de visiteurs, pour le grand bonheur des agences de voyages, hôtels, restaurants et autres commerces. Trouver une chambre de libre pendant le festival était quasiment impossible. Et sous réserve d’une éventuelle disponibilité, le week-end en demi-pension se négociait à près de 8.000 DH pour deux personnes en 4 étoiles. D’habitude paisibles et désertes le soir, les nuits r’baties étaient exceptionnellement animées tout au long de la période.

· «L’Mouja» déferle sur la plage de Salé


12 heures de musique non-stop! Il s’agit de L’Mouja Party, un événement artistique où pas moins de 18 groupes musicaux se sont succédé sur la scène de Salé entre samedi 14h et dimanche 2h. En plus des prestations de quelques figures connues, comme Joudia ou Nabila, ce jubilé a été surtout l’occasion pour de jeunes artistes marocains de s’exprimer fasse à un public demandeur de nouveautés nationales.
Othmane ZAKARIA


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