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Charlots

Publié le 07 juin 2010 par Jeanyvessecheresse

0_other_portraits_-_general_de_gaulle_by_yerbury.jpgIl y a tellement peu d'écrivains en France qu'un quarteron d'inspecteurs zélés vient de décider d'intégrer "les mémoires de guerre" de De Gaulle parmi les textes littéraires soumis à la sagacité des lycéens de Première L pour leur épreuve anticipée de Français au Bac. Editorialiste souvent commis d'office, Yves Thréard du Figaro est illico monté au créneau pour défendre ce choix ne craignant pas, pour l'occasion, de passer pour un vulgaire factotum lettré et dévoué d'un pouvoir bling-bling fouettant de plus en plus la moisissure. Ne craignant donc pas le ridicule, le journaliste appliqué nous a expliqué que l'on ne pouvait contester la qualité d'écrivain ainsi que le style du Général. Parlant de la valeur littéraire de la plume de l'homme du 18 juin et s'en prenant à la pétition du Snes, le plumitif du Figaro nous a expédié à la face un De Gaulle "outragé" par les pétitionnaires de gauche. Avec des types comme Thréard susceptibles de faire le job en toutes circonstances pourvu que l'ordre vienne d'en haut nous pouvons craindre le pire. Que, par exemple le premier châtel venu inscrive la musique militaire en option musique, qu'en théâtre l'étude de l'œuvre de Louis De Funes devienne fortement conseillée ou que la peinture de Pal Sarkozy serve de boussole aux lycéens toqués d'arts plastiques. Après les ridicules consignes à propos de Guy Mocquet, les péroraisons lamentables sur la Princesse de Clèves, les opérations de communication sur la vertueuse culture cheap du président on pensait que les leçons étaient définitivement tirées. Ce n'est manifestement pas le cas.

Lyon, le 7 juin 2010.


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