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Accord UBS: les 18 députés qui ont sauvé l'honneur du camp bourgeois

Publié le 21 juin 2010 par Francisrichard @francisrichard

Yvan PerrinLe 17 juin 2010, 18 conseillers nationaux ont sauvé l'honneur du camp bourgeois. Ils ont refusé de voter l'accord UBS qui livre 4'450 clients américains de la grande banque au fisc yankee sans que le peuple suisse ne puisse se prononcer [voir mes articles Accord UBS : Blocher serait-il rusé comme Ulysse ?  et Affaire Kadhafi, accord UBS: le peuple suisse trahi par ses élites ]. Il convient de leur rendre hommage et de les citer.

La moitié d'entre eux sont des romands, comme la liste de ces résistants à l'accord honteux le prouve ici :

Dominique Baettig, UDC, représentant le Jura

Luc Barthassat, PDC, représentant Genève

Elmar Bigger, UDC, représentant Saint-Gall

Andreas Brönniman, UDC, représentant Berne

Oskar Freysinger, UDC, représentant le Valais

Norman Gobbi, Lega, représentant le Tessin

Rolf Joder, UDC, représentant Berne

Hans Kaufmann, UDC, représentant Zurich

Josef Kunz, UDC, représentant Lucerne

Christian Miesch, UDC, représentant Bâle-Campagne

Jacques Neirynck, PDC, représentant Vaud

Yves Niddeger, UDC, représentant Genève

Yvan Perrin, UDC, représentant Neuchâtel

André Reymond, UDC, représentant Genève

Paul-André Roux, PDC, représentant le Valais

Pirmin Schwander, UDC, représentant Schwyz

Reto Wehrli, PDC, représentant Schwyz

Walter Wobmann, UDC, repréentant Soleure

Il ne s'est trouvé que 4 PDC, démocrates-chrétiens, et aucun libéral-radical pour dire non. Le centre-droit a donc largement et clairement choisi le déshonneur et décidé de couper la parole au peuple, connaissant par avance sa réponse négative et voulant éviter d'être désavoué à un peu plus d'un an des élections fédérales. Quel réalisme politique !

Hormis les 13 UDC cités plus haut qui ont dit non et les 3 UDC qui ont approuvé l'accord (Thomas Hurter, Guy Parmelin et Pierre-François Veillon), l'ensemble des conseillers nationaux UDC se sont abstenus, jouant les Ponce Pilate, permettant objectivement de faire passer l'accord, sans se mouiller. Quelle hypocrisie ! 

L'UDC, qui se veut le défenseur des droits populaires et de la démocratie directe, ne sort pas grandie d'avoir abandonné sa position initiale de soumettre l'accord au référendum facultatif. Cet abandon est sans doute fait au profit d'intérêts économiques particuliers. Quel abaissement ! 

Ecoeuré des pressions exercées sur lui par des collègues de son parti, l'UDC Yvan Perrin [à gauche sur la photo ci-dessus, qui provient d'ici] a annoncé vendredi dernier, et confirmé hier, qu'il démissionnerait prochainement de son poste de Vice-Président du parti. Mais il ne démissionnera pas tant que ne lui aura pas été trouvé un successeur ici :

"L'UDC s'est battue pour une commission d'enquête parlementaire, nos conseillers aux Etats se sont prononcés contre elle. L'UDC était contre l'accord, puis a soudain donné son aval, avant de s'abstenir de voter. Comment est-ce que je peux expliquer cela aux gens? "

La mauvaise nouvelle est que grâce à l'UDC l'accord UBS a été adopté. La bonne nouvelle est que tous les UDC ne sont pas des godillots.

Francis Richard


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