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En été, les BD de l'automne

Par Pmalgachie @pmalgachie
Pour patienter avant la rentrée romanesque, dont des magazines (comme Lire) ont publié des extraits comme des quotidiens s'apprêtent à le faire, retrouvons la vieille habitude du feuilleton avec la bande dessinée, dont quelques pépites à paraître plus tard dans l'année sont déjà présentes dans la presse. J'en retiens trois, d'un très haut niveau de qualité. La plupart du temps, il faut acheter la version papier pour bénéficier de ces avant-premières, mais cela en vaut la peine.
En été, les BD de l'automneD'abord, dans Libération, la nouvelle œuvre de Jacques Tardi, La position du tireur couché, d'après le roman éponyme de Jean-Patrick Manchette. Celui-ci avait été le scénariste de Griffu, une bande dessinée parue aussi en feuilleton, dans le magazine grand format BD - titre simple, titre idéal. Je me souviens de l'avoir acheté chaque semaine en le guettant avec impatience, de peur de rater une livraison. Manchette n'est plus là, bien que ses Romans noirs se lisent avec autant de plaisir qu'autrefois. Tardi ne l'a pas oublié et, après avoir adapté Le petit bleu de la côte ouest, reprend donc cette histoire d'un tueur à gages où Martin Terrier est un formidable personnage cynique et inquiétant, au destin tracé dans un monde violent.
L'album paraîtra le 9 novembre et, comme je n'en ai pas encore trouvé la couverture, je vous en propose une case en illustration.
En été, les BD de l'automneAutre album très attendu, la vingtième aventure de Blake et Mortimer, ce classique de la ligne claire. Jean Van Hamme, au scénario, et Antoine Aubin, au dessin, prolongent la vie des héros d'Edgar P. Jacobs, comme l'avait déjà fait Bob de Moor avant de passer la main à différents dessinateurs qui se sont succédé en tentant de ne pas altérer l'esprit si particulier et so british de la série.
La malédiction des trente deniers, tome 2: La porte d'Orphée, replace donc le célèbre duo face à leur ennemi de toujours, Olrik. Celui-ci se prépare, au quatrième jour et à la huitième planche en prépublication dans Le Monde, à leur jouer un tour à sa façon.
Selon l'expression consacrée, vous en saurez davantage avec l'épisode suivant...
L'ouvrage sera disponible le 26 novembre seulement, pourquoi attendre jusque-là alors que vous pouvez découvrir la bande dessinée dès maintenant?
En été, les BD de l'automneEnfin, le quatrième volume de Blacksad: L'enfer, le silence est aussi en vue (parution le 17 septembre). Juanjo Guardino a trouvé, avec le scénariste Juan Diaz Canales, une occasion de relancer, cinq ans après, son chat détective sur une piste inédite, du côté de la Nouvelle-Orléans. Comme je n'en ai encore lu que quelques pages, voici un extrait de l'article de L'Express où paraît cette bande dessinée.
Jusqu'à présent, le décor de Blacksad était une métropole américaine vague, même si sa skyline ressemblait à s'y méprendre à celle de New York. "Canales tenait à ce que l'enquête se déroule dans le milieu du jazz à La Nouvelle-Orléans. Sans verser dans le fantastique, il avait envie d'y mettre une pincée de magie vaudoue. Au départ, j'étais un peu réticent à l'idée de devoir faire des recherches. Mais, entre gens têtus, on arrive à s'entendre." Février 2009, le casanier Guarnido part donc en repérage à La Nouvelle-Orléans. Il débarque en plein Mardi gras. "L'ambiance était incroyable, joyeuse et fêtarde. Je sais que les touristes ont plutôt une vision glauque de la ville, surtout depuis l'ouragan Katrina. La criminalité est élevée et les bandes sévissent dans certains quartiers, mais moi j'ai été happé par le carnaval. Et le style Hara Kiri du défilé m'a fait halluciner. Oncle Sam qui se fait défoncer sur la voie publique, c'est un aspect de l'Amérique que je ne connaissais pas."
Le même album, un régal si on aime le travail à l'aquarelle de Guardino, est publié jour après jour dans Le Soir. Un bel été de BD...

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