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Quelle était verte ma vallée...

Publié le 20 août 2010 par Julianomessoa
Lorsque je parle de ce film de John Ford, son meilleur d'après moi, personne ne moufte, à croire que je suis le seul à l'avoir vu ! Histoire de mineurs gallois dans une petite ville grise à l'artère principale sans fin, les mêmes petites maisons toutes identiques se faisant face, bien alignées, comme si un immense miroir avait été coulé sur tout un côté de la longue rue. Et puis cet adolescent malade, conteur de l'histoire, qui reçoit tout l'amour et l'attention de sa famille, malgré la misère, malgré la sueur, malgré la mort qui rode, prémices de films plus récents qui ont réussi à dégager un peu de la même émotion, "Billy Elliot", "Les Virtuoses", "The Commitments", "The Full Monty", "L'Orchestre"... bon, voilà que je m'égare dans la sensiblerie, à quoi je pensais déjà ? Ah oui ! A une réflexion universelle - bien éloignée de l'introduction de cet article, à la couleur près - que vous connaissez toutes et tous, "l'herbe est toujours plus verte ailleurs", et qui ramenée au sexe se vérifie presque toujours. Qui étant en couple n'a jamais maté un mec ou une nana, pas nécessairement plus joli(e) que sa moitié d'ailleurs, avec un peu de bave aux lèvres en pensant à mal ? En imaginant tout ce qu'on pourrait lui faire subir ou tout ce qu'il ou elle pourrait bien nous réserver de fantaisies sexuelles bien gratinées. Et bien je crois bien que ça arrive à tout le monde... N'est-ce pas là que nous puisons notre libido ? Notre fantasmagorie ? Il y a bien sûr ensuite le problème du passage à l'acte, beaucoup moins épineux sans doute que lorsqu'on pense à tuer quelqu'un, mais quand même ! Beaucoup restent dans le fantasme... et les autres alors ? Faisant heureusement ou malheureusement partie de ce dernier groupe, je vais essayer de vous livrer quelques réflexions sur le sujet. J'étais en couple avec une cérébrale très belle pour qui le cul n'était qu'un mot de 3 lettres... J'y trouvais malgré tout mon compte, friand moi aussi d'échanges intellectuels intenses, mais je devais puiser loin dans mon imagination pour arriver à parfois me laisser aller à une éjaculation mesurée lors de nos ébats trop sages. L'animal guettait, tapis et insatisfait. Il trouva bientôt proie à la hauteur de son appétit. 35 ans, 55 kg de chair tendre et doré, sans gras aucun ni peau d'orange disgracieuse, accrochée le plus harmonieusement du monde à un squelette gracile de 174 cm de haut. Une bombe aux jambes infinies dont je pouvais deviner chaque cm² du corps malgré son accoutrement de père noël en ce matin de décembre si froid où je la vis pour la première fois devant la porte de mon atelier. Elle réclamait mon aide pour un ordinateur tombé en panne, métier que j'ai exercé un temps et qui m'avait pourtant convaincu que les belles femmes devaient toutes avoir un copain sympa pour les dépanner tant les tromblons faisaient florès dans la population nombreuse de ma clientèle féminine. Je la fis rentrer cordialement en la rassurant. Elle avait sonné à la bonne porte. Je l'invitais à se débarrasser un peu de ses vêtements et c'est là que le vis, l'objet du délit, le truc de trop, celui après qui on court toute sa vie, le Graal de tout mec normalement constitué. Le cul parfait ! Moulé dans un jean qui semblait avoir été cousu sur lui. Le sien me porta le coup fatal... Je ne l'écoutais plus, acquiesçais à toutes ses questions, balbutiant mon argumentaire, son derrière imprimé pour longtemps sur le fond de mes rétines comme un puissant flash aveuglant. Je n'en avais jamais vu comme celui-ci, d'une proportion aussi parfaite. La quadrature du cercle féminin, annonce d'un corps éblouissant. Plus rien ne comptait, je devais entreprendre d'urgence une approche sensorielle au risque de me le reprocher jusque sur mon lit de mort, au mépris de tous principes moraux. Quelques phrases avaient suffit pour me convaincre que je ne tomberai pas amoureux... la belle n'avait pas le cerveau aussi bombé que les fesses. Je restais sobre mais assez déterminé pour qu'elle accepte naturellement mon invitation pour le lendemain soir. La troisième rencontre fut la bonne. Elle m'avait invité chez elle pour dîner, la cause était entendue mais je l'appelais tout de même à l'improviste dans la journée pour lui proposer auparavant de nous décontracter dans un espace Spa à la périphérie de la ville. Elle accepta avec enthousiasme. C'était pour moi l'occasion de me convaincre avant l'heure de la réalité de mon premier émoi. De me préparer au grand festin qui allait suivre comme un gourmet qui pense au menu du 3 étoiles qu'il a réservé pour le soir même. Son mini 2 pièces ne cachait plus grand chose. Je me délectais de ma perspicacité, de mon sens de l'observation qui avait une nouvelle fois fait mouche. Son corps était parfait. Petits seins ronds haut perchés, épaules et bras finement musclés, ventre creusé et merveilleusement dessiné, mains et pieds longs et nerveux, jambes parfaitement fuselés, à perte de vue... aucune retouche Photoshop possible ! Bains bouillonnants, hydrojets, hammam, les corps s'effleurèrent, se touchèrent, se caressèrent. J'étais hors du temps et de l'espace, bandant à mort dans l'eau bouillonnante. Je l'approchais juste ce qu'il fallait pour qu'elle sente mon énorme émoi, plaisantant en lui avouant être incapable de sortir de l'eau pour aller au hammam dans cet état là à moins qu'elle ne se serve de moi comme d'un porte-serviette. La vanne fit mouche. Elle s'esclaffa à gorge déployée. J'avais trouvé le juste niveau de langage qu'elle pouvait goûter. La suite fut délicieuse. Durant tout le dîner je lui racontais par le détail le massage lent mais appuyé que j'allais lui appliquer pour finir de la détendre après notre pose balneothérapeutique. Elle ne servit même pas le dessert, se précipitant dans la salle de bains pour trouver le fond de bouteille d'huile qu'elle pensait posséder encore. Elle revint triomphante, quelques centilitres d'argan au fond d'un flacon dans la main droite et une boîte de 24 préservatifs NF achetés le jour même dans la gauche. Les filles toutes simples ont ceci de bien supérieur à leurs cousines intellectuelles, elles sont beaucoup plus prévoyantes. Je la suivis dans sa chambre et je ne comprends pas encore aujourd'hui comment elle a bien pu se mettre en string aussi rapidement, comme si sa jumelle déjà déloquée attendait là depuis le début de la soirée. Joli tour de passe-passe que je faillis applaudir comme un enfant au cirque mais son corps me donna à nouveau un air plus grave. Offerte, sur le ventre, les bras en croix et les jambes légèrement écartées c'est un vertige que je faillis plutôt ressentir. Un étourdissement devant la perfection absolue. Je me mis à l'aise moi aussi, conservant encore dignement mon boxer pour l'enjamber doucement et commencer à étaler le fond de lotion rescapée sur toute la face B de son corps hallucinant. Je me délectais de la situation. J'essayais de graver en moi cet instant pour mieux le revivre par ailleurs, lorsque l'invocation de l'immense excitation que je ressentais serait nécessaire pour enrichir d'autres moments plus difficiles où une bonne partie de ma libido me quitte parfois. Elle se pâmait et fit semblant de ne pas ressentir la maladresse nerveuse avec laquelle je lui ôtais son bout de textile. Il était temps de la retourner. D'autres soins devenaient plus urgents. Celui de lui gober le sexe en particulier. Son odeur et son goût subtils me ravissaient. J'aurais pu l'explorer de ma bouche toute entière des heures durant... la suite bientôt.

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