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Sarah Palin ou cash is king

Publié le 17 octobre 2010 par Exprimeo
La leader républicaine devrait annoncer en février 2011 son engagement dans la présidentielle 2012. Pour l'instant, comme tous les autres candidats, l'objectif est simple : remplir les caisses car "cash is king". Faire une campagne coûte désormais horriblement cher. Les moyens privés de communication ont considérablement gagné en qualité. La communication publique ou politique peut-elle être la "parente pauvre" dans ce paysage ? La communication n'est qu'un volet d'une campagne électorale. Il faut aussi penser aux dépenses suivantes : - frais de déplacements, - fonctionnement de collaborateurs, - frais de fonctionnement de locaux, … Des chiffres parlent d'eux-mêmes. Aux USA, pays qui traite ce volet financier avec la plus grande transparence, on estime que pour l'ensemble des comités électoraux qui se chargent des campagnes pour les élections à la Chambre des Représentants ou au Sénat, l'évolution suivante est intervenue : 1960 : 20 millions de dollars, 1968 : 44 millions de dollars, 1976 : 540 millions de dollars, 1980 : 1, 2 milliard de dollars 1988 : 10 milliards de dollars, 1995 : 40 milliards de dollars. En 2010, le repère de 1995 devrait être multiplié par 10 quand le décompte global sera effectué pour les seuls mandats des deux Chambres visées. Ces chiffres n'intègrent pas les dépenses pour les élections présidentielles. Cette évolution pose 4 questions majeures : 1) jusqu'où évolueront ces dépenses ? 2) les campagnes sont-elles marquées par la victoire du candidat le plus riche ? 3) jusqu'où vont les liens entre le candidat et ses donateurs : "celui qui paie l'orchestre peut-il décider de la musique" ? 4) quelle doit être la part du financement public ? Il n'y a aucune raison objective pour considérer que la masse financière globale des dépenses électorales devrait connaître une quelconque stabilisation. Les terrains de présence des candidats sont de plus en plus nombreux et onéreux. Par conséquent, la dépense électorale globale va continuer à croître et de façon accélérée. Mais il n'y a pas de corrélation entre le montant de la dépense et la victoire ou l'échec. L'argent n'achète pas le succès électoral. Toutes les études sérieuses conduites dans ce domaine montrent, à chaque époque, que les candidats disposant des plus gros moyens matériels n'emportaient pas automatiquement la victoire. La vraie question n'est pas tant de savoir si l'argent joue un rôle décisif lors d'une élection mais pourquoi il n'a pas été un facteur déterminant ? Sous ce volet apparaissent deux constats : - l'argent est soumis à la loi des rendements décroissants. L'électorat se fatigue d'être bombardé d'appels électoraux trop répétés, - si une vague de rejet du pouvoir en place est forte, aucune cagnotte électorale ne pourra l'endiguer. Autre idée reçue qu'il importe de combattre : les montants collectés seraient le fruit de cotisations d'une petite quantité de donateurs mais dépensant des sommes exorbitantes. Certes des montants considérables alloués par telle ou telle multinationale retiennent l'attention à juste titre. Mais les expertises conduites en la matière attestent que la réalité du montant global provient d'abord du nombre de cotisations individuelles : près de 15 millions de donateurs pour les USA. Pour des campagnes dites locales, 50 % des dons sont inférieurs à 600 dollars. La présidentielle 2012 devrait battre tous les records de dépenses. Les principaux candidats ont commencé à collecter et dès début 2011 ce sera là la priorité absolue. Sarah Palin va compter sur deux atouts majeurs : - son poids chez les plus déterminés, - son audience populaire qui devrait faciliter les donations de faibles montants mais avec de très nombreux donateurs.

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