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Mais De Quel « Monde » Parle Lula ?

Publié le 12 novembre 2010 par Sagephilippe @philippesage

La Chine Nous Habille Déjà.jpgOr donc, jeudi 11 novembre 2010, celui qu’est encore (un peu) Président du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, tenant conférence de presse introductive au fameux G20 dont M. Sarkozy espère tant, déclarait, peu ou prou, que si les pays riches « ne consomment pas, et misent uniquement sur les exportations [pour sortir de la crise] le monde court à la faillite ».
Bien.
Mais …
… De quel « monde » parle Lula ?
En réalité, Lula parle du « vieux monde ». Celui qu’agonise « en direct ». Tellement suffisant, hautain, devenu branque et bientôt chèvre, incontrôlable, shooté, banquérisé & bunkérisé.
Ce monde-là, c’est le monde Occidental.
C’est de ce « monde », et uniquement de celui-là, dont nous parle Lula.
Et cela fait des années qu’il plonge et "couac40", dépassé par le « système » qu’il a mis en place, un « système unique » pour toute la planète, une « pensée unique » pour tous les humains qui la peuplent. Ce « système » est un monstre, sorte de logiciel tout droit sorti de Skynet, et comme tout monstre, il va morfaler jusqu’au trognon ses créateurs et ses ouailles, tout balayer, éparpiller par p’tits bouts, façon puzzle, ce monde Occidental, le ventiler.
Et ce serait (donc) par la « consommation » que nous le sauverions ? ... Créer le besoin, encore et toujours, formater l’humain comme un rat, le réduire à cet état, de « consommateur », « vache-à-lait », trimardeur … mon cul ! Ça n’y suffira pas ! Pas cette fois !
Entre ici, le chaos, l’acte final ! Pas la peine de réserver son ticket, pas de balcon, ni de strapontin, non ! C’est au premier rang (d’oignons), que nous assisterons, ébahis et muets, à la fin, immense, d’une pure folie.
Non mais regardez-les, ces pantins encravatés, nous assurer que « tout va bien, on contrôle la situation, dormez tranquille, nous allons moraliser le monstre » !
Que c’est drôle ! Et pathétique à la fois. Ça a des airs de presque 38. Avant « la drôle de guerre ». Ça monte au créneau, ça nous demande d’écoper et souquer, de rustiner et colmater jusqu’à plus d’âge, parfois même gratis, mais tiens donc ! comme c’est bizarre, v’là que j’entends comme une p’tite musique qui suinte de ce grand corps malade qu’est l’Occident, et dont le gimmick (ou la boucle) serait :
« Ah les cons ! S’ils savaient ! ».
Faut-il être aveugle au dernier degré, lobotomisé par la télé-crotte, sourd à crier, pour ne pas « savoir ».
Pour ne pas, au minimum, se douter que.
Lula aurait été plus convaincant et inspiré, s’il avait eu le courage et l’honnêteté de finir sa phrase.
Car, oui, elle est incomplète. Il manque l’essentiel. Tant dans toute faillite, il y a repreneur. Dans toute faillite, il y a un vainqueur. Celui qui ramasse la mise, ou ce qu’il (en) reste, les miettes et quelques vestiges, et devient le nouvel empereur (qu’il est déjà) le leader, le number one, celui qu‘impose ses règles et sa loi, une autre dictature. Et fera de l’Occident, un musée pour touristes. Un machin à colorier, à prendre en photo, à découper suivant les pointillés.
Oui, Lula, aurait été un sacré mec aux roubignolles d’acier trempé, d’autant plus qu’il se retire, autant le faire en beauté, sur un coup d’éclat qu’aurait fait son effet et bien du chambard, tout en ajoutant au « merdier » mais peu importe, au point nous en sommes ! Oui, disais-je, il aurait porté beau, Lula, s’il avait dit :
« Le monde court à sa faillite … et la Chine à son triomphe ».
Celle à qui l’on fait cadeaux et courbettes : « Oui madame ! Bien madame ! Tout ce que vous voudrez madame ».
Celle qu’on reçoit tels des laquais.
Mais comme il ne l’a pas dit, Lula-sur-le-départ, continuons à faire comme si, rustinons, colmatons, trimons, nos acquis bradons, après tout, qu’est-ce qu’on s’en fout à présent, l’affaire est entendue, n’est-ce pas ?
Pour les autres, crédules, forcenés ou attardés mentaux, il reste cette fanfaronnade costumée, ce spectacle pour gogos, un machin à prendre en photo : le « G Vain ».
NB1 : Jadis (en 1957) quand le mémorialiste prédisait la même chose, la Chine triomphante, L’Express rétorquait : 
« Ce n’est pas pour demain »
Le mémorialiste répondait alors, cinglant :
« Ça peut aller vite ! »
L’autre jour, mardi, un de ses fils, un Goncourt, futur pamphlétaire (car il est là, son seul avenir littéraire possible) las de tout ce tralala, cette comédie, ce naufrage, accordait entretien radiodiffusé.
Lorsque le journaliste goguenardisait sur l’hypothèse d’un Châtelus-le-Marcheix transformé, dans un avenir proche, « en un Disneyland colonisé par les chinois », le Goncourt après un sonore « Et alors ? », ajoutait, de plus en plus las :
- On va plus produire de choses en France, c’est fini !
- Donc .. Donc la France comme un vaste musée .. dédié au tourisme mondial !? Il a dit, le journaliste ; et à son ton, on devine qu'il ne croit pas une seconde (tout comme l’Express de 1957) aux propos tenus par ce nouveau mémorialiste, qui pourtant, y revient :
- Oui, eh ben … pourquoi pas ? (…) Il faut envisager la réalité (…) Je suis pas là pour dire c’qui est bien ou pas bien ! Je suis là pour essayer de montrer c’qui s’passe dans le monde, et c’est ça qui s’passe actuellement en France ! … [Soupir] … Les chinois … nous adorent en tant que destination touristique. Ils sont nombreux, ils sont riches … [Silence] ... Donc euh .. Voilà.
Nous y sommes, ça veut dire, le « Voilà ».
Ou quasiment.
NB2 « La Chine est un géant qui dort ; quand il remuera le petit doigt, il fera trembler le monde » [Napoléon]


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