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« My way » à Beaubourg : J’ai rencontré Jean-Michel Othoniel

Publié le 18 février 2011 par Alexia Guggémos @alexia_guggemos

alexia-Guggemos+JM-Othoniel.jpgAprès un parcours sans faute – diplôme des Beaux-Arts de Cergy, pensionnaire à la Villa Médicis, représenté par la galerie Emmanuel Perrotin, une exposition personnelle à la Fondation Cartier en 2003, Jean-Michel Othoniel, 46 ans, est l’honneur au Centre Pompidou jusqu'au 23 mai. Son matériau de prédilection : les perles de verre soufflé et le fer forgé. Mais son œuvre est bien plus foisonnante. J’ai rencontré hier au café Beaubourg Jean-Michel Othoniel, un artiste dont la réputation ne cesse de grandir.
timbre-kiosque-othoniel.jpgAlexia Guggémos : Vous êtes l’un des artistes français les plus prometteurs et pourtant le grand public vous connaît encore peu. Pourquoi ?
Jean-Michel Othoniel : Il est vrai que l’on me connaît essentiellement pour le « Kiosque des noctambules », l’œuvre que j’ai réalisé en 2000 pour la station de métro Palais-Royal à Paris : deux coupoles serties de perles de verre multicolores. Les passionnés pourront d’ailleurs dès cette semaine se procurer le timbre commémoratif… J’ai surtout été exposé à l’étranger jusqu’à présent, à New-York, Miami, Los Angeles, New Delhi, Istanbul, Séoul… Mais j’ai aussi participé à des rencontres importantes en France comme « Féminin-Masculin » au Centre Pompidou en 1996 ou « Contrepoint » au Musée du Louvre où j’ai investi les salles mésopotamiennes avec une « Rivière blanche » aux perles constellées de pointes de seins (photo ci-dessous).
othoniel-louvre.jpgVous revenez au Centre Pompidou du 2 mars au 23 mai avec une exposition qui s’étend sur deux étages. Est-ce un tournant pour vous ?
C’est un moment très important ! Il a fallu plus de 3 ans pour réunir quelques 80 pièces, dont certaines sont inédites. Mon parcours est en marge, d’où le titre de cette exposition, My way. Je reviens aux racines, en présentant notamment mes premiers travaux sur le soufre présentés à Documenta de Cassel en 1993.

Comment est née votre passion d’artiste ?
Mes premiers chocs esthétiques et mon ouverture à l’art datent de mon enfance à Saint-Etienne où au lycée, la classe entière allait visiter des expositions d’artistes contemporains au musée, comme celles de Tony Cragg ou de Robert Morris. Essentiellement des sculpteurs. Il y avait là un vrai espace de liberté. C’est cet esprit que j’ai souhaité insuffler à la galerie des enfants à Beaubourg.

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En quoi consiste ce « Réel merveilleux » que vous proposez aux enfants ?
Je l’ai conçu comme une expérience esthétique, une véritable confrontation avec des œuvres : le Théâtre de Peau d’âne et The Precious Stonewall… L’atelier peut se poursuivre à travers deux livres à paraître en mars : « Mon petit théâtre de peau d’âne » (Editions courtes et longues), une petite histoire de l’art contemporain raconté aux enfants que j’ai co-signé avec Marie Desplechin. Et un livre en réalité augmentée intitulé « Comme à l’atelier ». Les enfants pourront jouer en 3D avec un cœur en relief ou encore s’embarquer sur le « Bateau de larmes » rappelant l’œuvre monumentale présente dans l’exposition.

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Quels sont vos projets à venir ?
Après Beaubourg, My Way sera présentée au Leeum Samsung Museum of Art de Séoul (Corée du Sud) à l’été puis au Hara Museum of Contemporary Art de Tokyo (Japon) à l’automne et au Brooklyn Museum de New York (Etats-Unis) au printemps 2012. Par ailleurs, je participe au projet artistique d’aménagement des rives de Saône à horizon 2013.

➢ Le site de Jean-Michel Othoniel www.othoniel.fr


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