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Chronique Sweeney Todd

Publié le 10 mai 2011 par Lemediateaseur @Lemediateaseur

Chronique Sweeney Todd

En ce lundi 2 mai, me voilà encore une fois en envoyé spécial pour le Mediateaseur. Direction le Théâtre du Châtelet pour assister à la représentation de Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street, création en France et nouvelle production du Théâtre du Châtelet après My Fair Lady.

Bien installé dans mon fauteuil et dans cette salle magnifique, j’entends les cloches de Londres qui me mettent dans l’ambiance de ce thriller musical. Le rideau de scène présentant un plan de Londres avec la Tamise a été créé spécialement pour la pièce et soudain, c’est le noir … Le spectacle peut commencer.

Le Théâtre du Châtelet a placé la barre très haut en reprenant les partitions originales de Stephen Sodheim (Sweeney Todd fut présenté pour la première fois à Broadway en 1979 avec dans les rôles titres Angela Lansbury et Len Cariou) et en confiant la mise en scène à Lee Blakeley qui réussit habilement à mêler angoisse et humour, romantisme et gravité. Ce thriller musical nous envoûte et nous fait passer du rire à la peur, l’ensemble étant porté par une distribution impeccable.

Chaque interprète offre une vraie performance sur scène. Accompagnés d’un orchestre (ce soir-là il s’agissait de l’ensemble orchestral de Paris), les musiques éblouissantes de Sondheim résonnent dans tout le théâtre. Et quel bonheur de n’avoir pas tenté une traduction française mais d’avoir conservé la version originale. Certes, il va falloir lever ou tourner un peu la tête pour les sous-titres, mais c’est un tel plaisir pour nos oreilles. Nous apprécierons aussi de retrouver « The ballad of Sweeney Todd » qui était absent de la version cinématographique  de Tim Burton en 2007, et qui est pourtant, avec son chœur impressionnant, une pièce maîtresse du spectacle en s’adressant directement aux spectateurs et en les faisant entrer dans ce qui sera la tragédie du diabolique barbier de Fleet Street : Sweeney Todd.

A la fin du spectacle, c’est une standing ovation qui salue toute la troupe. Une standing ovation amplement méritée : mise en scène impeccable, décors et costumes majestueux, artistes talentueux, orchestre formidable. Tout est réuni pour vivre 2h30 de pour bonheur. Un bonheur digne des plus grandes comédies musicales de Broadway et que le Théâtre du Châtelet ose proposer en France.

Chronique Sweeney Todd

Sweeney Todd, Théâtre du Châtelet, jusqu’au 21 mai à 20h.


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