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Les Nuits Botanique (Soir 10):Heidi Spencer & the Rare Birds et Grant Lee Buffalo au Cirque Royal, Bruxelles, le 21 mai 2011

Publié le 21 mai 2011 par Concerts-Review

Lorsque Heidi Spencer & the Rare Birds montent sur scène dans une ambiance feutrée le public qui remplit les travées du Cirque Royal est encore clairsemé.
DSC01354.JPGArmée de sa guitare et accompagnée par Bill Curtis, son batteur-percussionniste, la jeune américaine possède une voix de fillette s'étant mise à la clope dès son plus jeune âge. Elle démarre sa prestation par "Red Sky", sixième titre de son nouvel album Under Street Light Glow sorti chez Bella Union et son americana basé sur des riffs de guitare acoustique s'appuyant sur des coups de caisse claire rappelant Calexico est plutôt séduisant même si l'on peut regretter sur cette tournée l'absence des autres Rare Birds (habituellement au nombre de cinq) pour cette formule épurée en duo.

Petit bémol , la similitude structurelle de certains morceaux qui donne parfois l'impression à l'auditeur lambda d'assister à l'interprétation d'une seule et même chanson. Mais l'ensemble est quand même assez convainquant à l'image du dernier titre "Whiskey" et la chanteuse du Milwaukee peut être satisfaite de sa prestation belge.
Direction le bar pour rejoindre l'inévitable Guy Trifin et s'en jeter une avant la suite.

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Et la suite c'est le retour après quinze ans d'absence de Grant Lee Buffalo from Los Angeles.

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Grant Lee Philips, Paul Kimble et Joey Peters semblent réellement heureux de rejouer ensemble et attaquent le set avec une énergie phénoménale. pas de round d'observation on va tout de suite à la castagne et à fond la caisse.
Le trio pète le feu. "Bonsoir !" lance Grant Lee Philips, hilare. Le public qui entretemps a bien rempli le Cirque répond présent et réagit au quart de tour. Alain qui est à coté de moi me souffle : Punaise ces mecs là, c'est du lourd ! Ouais man, en effet. Cette mini tournée de reformation comprenant cinq dates à Los Angeles, Dublin, Londres, Bruxelles et Oslo semble être un nouveau départ pour le band californien.
Le son est monstrueux et la six cordes électrifiée du maître dégage toujours autant d'énergie alors que sa voix reste miraculeuse. La marque de fabrique du trio est de bâtir ses morceaux sur l'alternance entre les passages lents, limite atmosphériques et ces fameuses montées en puissance noisy qui emportent l'auditeur vers des territoires inconnus. Après une petite heure de show la tension retombe un peu et Paul Kimble troque sa basse pour les claviers. mais lorsqu'il reprendra son instrument de prédilection le voir marcher de long en large tel un fauve affamé vaut son pesant d'or.

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L'inévitable Fuzzy clôturera un set de 75 minutes en forme de best of devant un parterre debout et ravi.
Grant Lee Buffalo nous reviendra pour un rappel et pour nous balancer quatre derniers titres en guise d'au revoir.
"C'est la dernière date de la tournée, et on vous remercie vraiment beaucoup ! " crie Grant Lee Philips. Et de nous offrir une dernière rose pour la route avant de rejoindre les coulisses.
Il est 22h45: Grant Lee Buffalo a été éblouissant.


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(par JPROCK)


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