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nowhere... de sofia coppola

Publié le 17 juillet 2011 par Airuos

je n'ai pas aimé "somewhere" alors que j'adore le cinéma de s. coppola (tout son cinéma, y compris le décrié "marie-antoinette"). je comprends le propos (tout le monde en a tellement parlé du talent de sofia à filmer des éternels adolescents qui se cherchent, s'ennuient dans la vie ...) mais les scènes longues et lentes, sans dialogue, à regarder un acteur blasé, faire ci ou ça (dans la répétition), je n'en vois pas le charme ou l'intérêt.

bien sûr que sofia nous refait à chaque fois le même film, sauf que là, elle essaie de nous prendre au piège par le cadre (château marmont), une musique sympa mais pas mémorable comme ses précédents films (merci phoenix), une demoiselle mignonne (elle fanning, héritière éthérée des virgin suicides, mais qui n'a pas la prestance d'une kirsten dunst) alors que le fond reste vide, tellement vide que cela en est perturbant...

à la question posée par un jounaliste : "somewhere est-il une réponse à certains films de votre père, comme rusty james ou tetro ?", sofia répond "le cinéma de mon père est plus grandiose que le mien : plus de personnages, plus de moyens. somewhere est un film modeste, silencieux, minimaliste." certes, mais le minimalisme implique-t-il forcément la simplicité de l'intrigue et l'absence de contenu ? rien ne filtre du personnage principal à part son ennui latent... rien n'est creusé, tout est dans le superficiel, dans des scènes qui se chevauchent parfois sans cohérence. le fil conducteur est bien là mais sofia aurait dû creuser le scénario, le rendre plus complexe, tout en gardant la même histoire.  

d'ailleurs, c'est étrange comme la fin reflète tout le film. sofia dit "je ne savais pas comment terminer le film. on m'a conseillé de revenir au début, pour en trouver la fin : il était donc logique qu'il se termine sur une voiture. j'aime ainsi boucler la boucle de mes histoires". mais les premières images du film, qui ont pour intention de nous montrer la lassitude du héros, sont d'un ennui ... combien de tours doit faire cette voiture pour que l'on comprenne l'essence du film qui nous attend ?? c'est sous-estimer notre capacité à comprendre... il est vrai aussi que l'on ne peut pas refaire à chaque fois une fin quasi-parfaite comme c'est le cas pour "lost in translation" (et dont tout le monde a parlé) mais quand même, écrire un scénario, et câler sur la fin, résume assez bien les lacunes du film. dommage... 

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