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Weekend à (New York &) Rome

Publié le 24 août 2011 par Georgesdimitrov

En survolant le catalogue passé de Mannequin, nous avons été agréablement accrochés par un split paru l’an dernier, réunissant les new-yorkais Led Er Est et les italiens Ancien Régime. Le responsable de cette parution est la tête de l’étiquette, Alessandro Adriani, qui semble s’être donné comme mission de réunir l’ancien et le nouveau continents au sein d’une internationale électronique underground – il agit d’ailleurs aussi ici à titre de réalisateur pour Ancien Régime.

Weekend à (New York &) Rome

Petit à petit, la prolifération récénte d’albums s’inscrivant dans la tendance électronique minimale entraîne fatalement un phénomène de saturation. Les pistes ne peuvent être toutes également inspirées et les temps morts côtoient souvent les moments poignants sur les albums. Heureusement, la concentration du matériau musical semble ici avoir eu un effet stimulant sur l’imagination des artistes : alors que Dust On Common (2009) était réussi mais un peu inégal, le travail de Led Er Est est ici nettement plus maîtrisé et précis. Laissant une plus grande place à la mélodie, leurs quatre chansons (Ants fait figure d’intermède bruitiste) accaparent l’oreille avec plus de subtilité. Lonesome XoXo possède une aura douce-amère d’un autre temps à la Guyer’s Connection, tandis que Darkness in My Soul - une reprise inspirée de Solid Space de 1982 (clip original) – nous montre une face plus touchante du groupe.

Ancien Régime ne sont d’ailleurs pas en reste et proposent un minimal synth mitigé de new wave à tendance gothique, où les boites à rythmes robotiques rencontrent des basses passées au flange façon The Cure. Alors que la plupart des artistes retiennent le côté sombre de ces illustres modèles, Ancien Régime semblent s’être souvenus que la bande de Robert Smith savait aussi être pop : si Brief Encounter et The Phantom Chariot ne s’éloignent pas trop des modèles connus, No Lights in the Elevator nous propose un kitsch rafraîchissant et entraînant qui évoque les beaux jours de Melody Club.

Soulignons enfin la grande qualité esthétique de la pochette toute en rouge, blanc et noir, gravures anciennes et touches constructivistes : si le tirage original est hélàs épuisé, quelques distributeurs en possèdent encore quelques exemplaires sur les rayons – intéressés, dépéchez-vous.


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