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Critique Ciné : Un Eté Brûlant, si brûlant qu'il assomme...

Publié le 29 janvier 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

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Un Eté Brûlant // De Philippe Garrel. Avec Louis Garrel et Monica Bellucci.


Etant un client fidèle de Louis Garrel (je vois venir vos esprits pervers) car je trouve cet acteur parmi les plus talentueux de la nouvelle génération - tout comme des Nicolas Duvauchelle ou des Mélanie Laurent - mais leurs choix cinématographiques sont parfois assez douteux. Ici, le père de Louis Garrel lui a donc demandé en bon fils de participer à son nouveau film et c'est une idée qui m'a pas forcément enjoué alors que le duo était excellent pour Les Amants Réguliers ou encore La Frontière de l'Aube. Le soucis premier de ce film c'est Monica Bellucci. Je n'aime pas cette actrice et rare sont les films où je l'ai trouvé sympathique car derrière son gros accent de péripatéticienne italienne, et une poitrine qui donnerait de quoi allaiter le tiers-monde. Je comprends l'engouement français à son égard évidemment, mais voilà, dans Un été brûlant elle cabotine et transforme le film en gloubiboulga chiant et putride. J'ai eu mal pour le duo qu'elle forme avec Louis Garrel. Il n'est pas gâté cette fois ci. Il est temps qu'il retrouve une meilleure association (comme de celle qu'on lui donne dans les films d'Honoré par exemple).
Paul rencontre Frédéric par un ami commun. Frédéric est peintre.
Il vit avec Angèle, une actrice qui fait du cinéma en Italie.
Pour vivre en attendant d’être acteur, Paul fait de la figuration.
Sur un plateau, Paul rencontre Elisabeth qui est aussi figurante.
Ils tombent amoureux.
Frédéric invite Paul et Elizabeth à Rome.
L'histoire du film n'était pas forcément super passionnante et le scénario ne fait clairement rien pour le rendre passionnant. Le récit manque d'un truc en plus et surtout, on s'ennui. Oui, passé une bonne demi heure, le film perd clairement de son intérêt, on se perd dans un moment de grand n'importe quoi. Le côté grandiloquent du film rend le sujet étouffant. La relation entre Angèle est toujours entrain de cabotiner. Un Eté Brûlant aurait pu être une belle histoire d'amour mais tout est trop. Et quand c'est trop… forcément c'est tout de suite moins passionnant. Sans compter que bien évidemment, le film manque clairement de rythme et de rebondissements. On vit au rythme d'une histoire qui ne semble pas évoluer et forcément… c'était bien ennuyeux. Malgré tout reste quelques bons moments, grâce à Louis Garrel qui est toujours là pour sauver le coup et puis son réalisateur de père qui nous offre quelques moments corrects. Mais le cinéma est assez désuet derrière toute cette débandade de poésie criante.
Le sinistre vient probablement un film en lui même qui au global reste une bonne vieille déception. Côté scénario le film manque donc de souplesse, livrant quelque chose de très lourd et peu digérante. Le tout devient par moment sporadiquement terrible. Mine de rien, après ce bon moment à comater devant un film qui tente de se rendre intéressant sans vraiment y parvenir, on se retrouve clairement avec une oeuvre inachevée. Il y avait les moyens pour Un été brûlant, un été exotique qui nous plonge dans une oeuvre enivrante. Mais non. Ce n'est jamais le cas. Toutes les tentatives échouent à mon grand regret. Reste donc Louis Garrel pour tenter de sauver le film qu'il porte difficile. Au final, ce film ne marquera pas la filmographie de l'acteur, ni même celle du réalisateur. Il manque un tout, une cohérence et un ensemble de sentiments moins froids.
Note : 2/10. En bref, désastreux. Pauvre famille Garrel.


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