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INCONTINENCE: Bien moins fréquente après une césarienne – BJOG: An International Journal of Obstetrics and Gynaecology

Publié le 27 mars 2012 par Santelog @santelog

Cette étude de l'Académie Sahlgrenska de l'Université de Göteborg (Suède) révèle un risque triple d'incontinence urinaire dans les 10 années qui suivent un accouchement par voie vaginale vs césarienne, cette prévalence plus élevée persistant même 20 années après l'accouchement. Publiés dans BJOG, ces résultats surprenants, surtout par la différence considérable de prévalence selon les modes d'accouchement, n'impliquent pas obligatoirement le choix d'une césarienne, la césarienne comportant aussi ses risques spécifiques.


INCONTINENCE: Bien moins fréquente après une césarienne – BJOG: An International Journal of Obstetrics and Gynaecology
L'incontinence urinaire (IU) est une affection fréquente qui touche les femmes adultes de tous âges et peut être très handicapante au quotidien. Ces dernières données de l'Université de Göteborg sur la prévalence et les facteurs de risque d'incontinence 20 ans après accouchement par voie vaginale ou césarienne mettent en avant une différence de prévalence, déjà connue, mais considérable en fonction du mode d'accouchement.


L'étude SWEPOP (Swedish pregnancy, obesity and pelvic floor) a porté, par questionnaire, sur plus de 6.148 femmes qui ont eu un seul enfant et a évalué la prévalence de l'incontinence dans les 5 années suivant l'accouchement, puis 5 à 10 ans après et enfin au-delà de 10 années après l'accouchement.


La prévalence de l'incontinence s'avère considérablement plus élevée après un accouchement par voie vaginale (40,3%) comparativement aux femmes qui ont accouché par césarienne (28,8%). L'étude constate également que la prévalence au-delà de 10 ans, est triple pour les femmes qui ont accouché par voie vaginale (soit 10,1%) vs après césarienne (3,9%).


Le surpoids apparaît également comme un facteur majeur de risque : Le risque d'incontinence chez les femmes obèses est plus que double par rapport aux femmes ayant un IMC normal en cas d'accouchement par voie vaginale et plus que triple par rapport aux femmes ayant un IMC normal en cas d'accouchement par voie vaginale. Les autres facteurs de risque évoqués sont le vieillissement ainsi que les traumatismes obstétricaux pendant l'accouchement. Maria Gyhagen, du département d'obstétrique et de gynécologie de l'Université de Göteborg, en Suède et co-auteur de l'article conclut : « En conclusion, toujours 20 années plus tard, le risque de développer une incontinence urinaire reste plus élevé après un accouchement par voie vaginale que par césarienne ». Toutefois, chaque femme doit bien s'informer avant d'opter pour un mode d'accouchement, la césarienne comportant aussi ses risques spécifiques. Dans ce sens, en France, la Haute Autorité de Santé vient de publier des recommandations qui définissent les indications d'une césarienne programmée au terme de la grossesse, donc hors situation d'urgence. 


Source:University of GothenburgIncontinence 20 years after child birth 3 times more common after vaginal delivery et BJOG: An International Journal of Obstetrics and Gynaecology “Prevalence of urinary incontinence, 20 years after child birth, is three times higher following vaginal delivery, BJOG study finds”


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