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Le jour où Carla Bruni m’arracha : « Mais Dieu, quelle conne ! »

Publié le 06 avril 2012 par Kamizole

Jour n-16. Je suis désolée d’invoquer ainsi le Seigneur un vendredi Saint… mais prête à mettre un cierge à la Collégiale de Montmorency pour qu’il nous débarrassât de l’idiot du village qui se prétend Président de la République - avec tout autant de crédibi-lité que les anti-papes qui perturbèrent la catholicité du XIVe au XVIe siècles. Un cierge mais pas tous les jours : je dilapiderais le montant que je puis m’accorder chaque jour pour bouffer - ma « subsistance » comme disent les mamas africaines.

Dans mon enfance, pendant les quarante jours du carême, les "cloches" restaient silencieuses jusqu’à l’office tardif du samedi Saint ou du matin de Pâques : l’on disait qu’elles étaient parties à Rome… L’Italienne Carla Bruni devrait en prendre de la graine.

« Mais Dieu, quelle conne » ! Excusez ma vulgarité mais en Sarkozie, je suis à l’évidence dépassée… est exactement la première réaction qui me vint à l’esprit en voyant hier ce titre parader à la Une du Monde Carla Bruni : "L'antisarkozysme est un phénomène d'élite parisienne" (5 avril 2012).

« Faut sortir le dimanche » entendis-je souventes fois de mes collègues plus âgées à la Ddass d’Orléans quand les jeunes que nous étions ignoraient quelque chose… Le dimanche et les autres jours. Carla Bruni est tout comme « mon mari » : vivant dans une tour d’ivoire, un camp retranché entre l’Elysée et son hôtel particulier de la Villa Montmorency dans le XVIe arrondissement… Je peux vous dire qu’à Montmorency dans le Val d’Oise le son de cloche est tout à fait différent et encore est-ce une banlieue - relativement - bourgeoise.

Carla Bruni n’entend pas les vraies - petites - gens. Ne connaît rien à la vraie vie. Ce n’est pas en fréquentant uniquement les dîners parisiens de ses prétendues « élites » ou en recevant des bobos qu’elle se pourrait faire une idée précise de leur état d’esprit. Certes, la fatigue et la dépression aidant, je sors très peu cette année mais je puis vous affirmer que lorsque je m’extrais de mon pigeonnier pour faire des courses - faut bien manger - j’en entends des vertes et des pas mûres aussi bien au Franprix de Montmorency qu’à Auchan ou dans les transports en commun, sans rien dire de mon rade préféré à l’Orangerie. Colère et détestation. Peut-être encore plus fortes chez ses électeurs de 2007 : cocufiés !

Pour son édification, qu’elle parcoure également comme moi les réactions des lecteurs de la presse écrite… Presse nationale, hebdomadaires et régionale. Il y en a peu qui soit favorables à Nicolas Sarkozy. Qui invoquera sans doute une nouvelle fois sa fameuse « majorité silencieuse »… Mon œil ! La grande majorité des lecteurs s’exprimant sous couvert d’un pseudonyme pourquoi craindraient-ils de défendre leur champion ?

Pour être honnête, ces lecteurs défavorables à Nicolas Sarkozy sont loin d’être tous séduits par François Hollande mais la condamnation du président-candidat est largement exprimée, et ce depuis bien avant la campagne électorale. C’est un véritable ras-le-bol qui s’exprime depuis fort longtemps. Chaque scandale, chaque sortie crapuleuse de Sarkozy contre ses adversaires ou les syndicats, etc. en rajoutant une couche.

N’étant ni Mame Soleil non plus que la Pythie, je ne saurais préjuger du résultat des urnes les 22 avril et 6 mai 22012. Mais si Nicolas Sarkozy devait être réélu, il se préparerait des temps autrement difficiles que depuis 5 ans, avec notamment les grandes manifestations de 2010 contre la réforme des retraites. En 2007, et malgré le Fouquet’s et sa prétendue "retraite" à Malte sur le yacht de Bolloré, l’état de grâce avait duré jusqu’à septembre 2007, comme en témoignait un stupéfiant plus de 60 % d’opinions favorables… Qu’il n’est pas près de retrouver.


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