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EOD - Utrecht (2010)

Publié le 18 avril 2012 par Oreilles
EOD - Utrecht (2010)Passé sous mon radar en 2010, cet EP épuisé depuis bien longtemps bénéficie d’un nouveau pressage et je le découvre à cette occasion, assez ébahi je dois dire par sa qualité et sa diversité. Je n’avais jamais entendu parler d’EOD. Certains ont cru pendant un temps que c’était Aphex Twin, mais en fait non... Il se trouve que c’est un dénommé Stian Gjevik, originaire de Trondheim, en Norvège. Il a sorti quelques bons maxis, notamment sous le nom de CN, et aussi une compilation digitale de 71 titres réalisés depuis 2005. Amoureux des synthétiseurs analogiques et des boîtes à rythmes antédiluviennes, EOD risque fort de sortir de l’anonymat en 2012 avec un planning de sorties très chargé et une performance prévue à l’occasion du 21e anniversaire du label Rephlex.

Entre house et électro 90’s, "Utrecht" plonge l’auditeur dans une sorte de chaud-froid lysergique. Les nappes éthérées se mêlent à une basse ronde, c’est à la fois assez brut de décoffrage et extrêmement doux, caressant. C’est du son d’after, pénétrant et contemplatif. Le seul défaut de ce morceau est de ne durer qu’un peu plus de 4 minutes, alors que son côté épique aurait pu être encore plus développé sur une durée plus longue. On ne commence à comprendre les comparaisons avec AFX qu’à partir du second titre, "Phontron (030303 Mix)", beaucoup plus représentatif de l’EP, qui fait la part belle aux vrilles acides, aux saccades rythmiques et aux synthés à la Boards of Canada.

Sur "Flab" comme sur "On Herald Go", EOD s'inspire clairement de la braindance qui sortait sur Rephlex ou Warp au début des années 1990, à l’époque où ces labels britanniques régnaient sur les sphères électroniques. Il use et abuse de la TB-303 et des vieux drum pads et joue sur le contraste entre des beats lourds et heurtés et des mélodies légères et nuancées. Sa palette va de l’ambient la plus limpide ("Came Went") au son de rave le plus euphorique ("la fin de Flab"). Au-delà des sonorités vintage, c’est surtout la liberté créatrice d’EOD qui ravive la nostalgie pour cet âge d’or de l’électro UK où l’on se fichait bien des formats et des idées préconçues. Rien que pour ça, j’inscris le Norvégien sur la liste des artistes à surveiller de près.
A noter : l'artwork est signé Merijn Hos
En bref : cet EP, aussi somptueux que sa pochette, revisite la techno cérébrale du début des années 90, avec douceur et acidité.EOD - Utrecht (2010)
Télécharger son mix pour le blog mnml ssgsEOD sur son site, FB, Twitter, Bandcamp
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