Magazine Culture

Chers amis....

Par Geybuss

 Le titre de la chanson, c'est chère amie, de Marc Lavoine.

Cette chanson, je l'ai chantée au masculin il y a plus de 10 ans.... Je le publie ce jour car ce soir, si tout va bien (billet programmé), je dîne avec certaines personnes à qui s'adresse directement cette chanson.

Mes amis, je ne les ai pas perdus vraiment. Mais le temps, la distance, les épreuves des uns, les maladies des autres, les amours jaloux où simplement la vie, font que pour certains, on s'est croisé il y a 7 ans, le reste remonte à 11 ans, voire 20 ans. Si l'on se revoit, on sera forcément content, comme si l'on s'était vu avant hier. Ces amis qui à  une époque, m'ont tout donné, dont l'affection et la confiance en moi.

Mais je vous jure que cette chanson je l'ai écoutée en larme en juillet 2001 lorsque deux de mes meilleurs amis quittaient la Guadeloupe à bord du FUJ, un B 737 d'Air France qu'ils rapatriaient en métropole, l'un en tant que copi, l'autre en tant que mécano. J'étais seule en bout de piste pour voir décoller cet avion une dernière fois depuis l'aéroport de Pointe à Pitre. Et rien que pour moi, le 737 a fait un battement d'ailes au dessus de moi. Rien que pour moi ! 

Tout ça pour dire que je suis mélancolique.... Mélancolique des nuits passées dans un hamac sur un ilet désert, les barbecues, les mac do,  les séances piscines, les clés de voiturs tombées au fond du port,  les périginations dans la caraibe; en petit coucou, en bateau, sous l'eau, à la rencontre des perroquets ou des poissons anges ou demoiselles... voire , par chance une tortue. Les photos prises dans les réacteurs du B 737  avant que ben Laden impose de nouvelles lois, les petits dej aux Saintes, le bateau en panne à 1500 m du port, le chien sauvé des eaux, les parties de belottes, à se demander si l'on se battait contre un valet ou contre des moustiques....  Ce billet s'adresse aussi aux ami'(e)s avec qui j'ai traversé New York, L'ile Maurice, la France, le Canada, le périph abonniable de 7 voies X2 de Houton, les boites jusqu'au petit matin à Londres, les pastas dans une chambre et la tortilla des patatas dans une autre chambre le lendemain à Londres, les nuits à refaire (et à l'apprendre) le monde en BTS, les heures au téléphones, La crète, l'ile Maurice, la Bretagne, le Mexique, La Floride de long en large, Le Népal et l'Algérie (quels souve nirs !) le Sri Lanka, le Bac, des heures au téléphone entre Les sables d'Olonne et St jean de Mont, les tours de manège, le bon vin à Bergerac.... Non  mes amis, je vous jure je n'ai rien oublié, vous me manquez, mais chez moi, il ne fait pas si beau, alors je préfère le silence. La santé, le temps qui passe, l'âge, font que quelque part, je dois faire le deuil d'une époque où je menais une vie peu ordinaire à laquelle vous avez largement contribué. Même si j'ai perdu de vue certains d'entre vous, non je n'ai rien oublié. Et ce n'est pas parce que je ne donne pas de nouvelles que je ne pense pas à vous. C'est juste que je n'ai pas de bonnes nouvelles à vous annoncer et même si vous me manquez, je préfère rester silencieuse et que vous gardiez l'image de moi de l'époque... avant que la Géraldine de l'avenir prenne forme.

J'ai fait le choix à une époque de vivre de par le monde, à Londres, en Floride, en Guadeloupe, en France à droite à gauche. J'en paie la pots cassés. Vous êtes éparpillés dans les 4 coins de la planète ou de l'hexagone et on ne se voit pas si souvent. Est-ce que le jeux en valait la chandelle ? Je crois que oui, même si c'est parfois douloureux car chers amis, je me souviens de tout. grâce à vous. Et même si je ne donne pas de nouvelles, comme le dit la deuxième chanson, vous êtes la bienvenue avec ce que vous êtes.

Il faut juste que je m'habitue, que j'accepte de mener une vie plus ordinaire, plus tranquille, parce que ma santé en a décidé ainsi. Même mon travail risque de me mener dans une vie calme, qui me fera du bien au niveau santé et me rassurera. Heureusement,grâce à vous, j'ai pris un sacré acompte sur la vie, alors je devrais résister. Alors merci à vous. Ce billet est pour vous rendre hommage, amis ou rencontres du bout du monde qui m'ont permis de grandir, d'être moi, d'avoir assez de souvenirs en réserve pour le reste de ma vie, même si celle ci devait devenir banale, banale n'est pa le bon mot, car péjoratif, mais normal à mourir pour moi, ce à quoi je ne suis pas habituée. Car grâce à vous, j'ai réussi à avoir une partie de vie que je considère comme peu ordinaire ! Merci à vous !


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Geybuss 1558 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines