Maman, c'est quoi la vie?

Les enfants posent de ces questions desfois, je pensais avoir tout vu avec mes deux plus grandes puces et les tonnes d'enfants que je connais... Mais Bébé puce me surprend encore...
Voici sa dernière question, posé mine de rien, sans raison, du haut de ses deux ans et demi...
- Maman, c'est qu'à la vie???
- La vie? hum... Ouf... C'est tout ce qui existe, c'est ce qui fait qu'on est là, c'est... c'est... c'est compliqué à expliquer à une petite fille de deux ans ma puce...
- C'est complité???
- Desfois c'est compliqué, mais bon, c'est plus compliqué à expliquer qu'à comprendre, et tu vas la comprendre en grandissant...
- Maman???
- Quoi?
- A veut écouter Caillou!
- Fioooouuuu!!! Ben oui ma puce, avec plaisir...
Mais bon, ca m'a inspiré un texte...
À la naissance on pleure, peut être parce qu’on a peur? Peut être parce qu’on sait ce qui risque d’arriver… À la naissance on crie, peut être de douleur? Peut être parce que la vie est parfois trop sans cœur…
On grandit comme on peut, sans choisir son milieu, sans jamais trop comprendre, en ne cessant d’attendre… Attendre après les grands, attendre le matin, attendre après le temps qui longe notre chemin…
On s’habitue à tout, au beau, au laid, au dur, que ce soit sain ou fou, on s’habitue à tout… Au fur et à mesure… On aime, on pleure, on vit, ca arrive qu’on oubli… On recule, on avance, de front ou sans défense, on gagne ou bien on perd, et on passe à travers ou on y arrive pas… Et quand on se relève, on serre plus fort les poings, et le soleil se lève, se couche et s’en moque bien, et la lune fais pareil, même lors des nuits intenses, même quand l’âme se sent vieille ou s’abreuve d’insouciance…
Et la vie continue, envers et contre tous, et on devient ému, quand elle devient plus douce, on la prend dans nos bras, on la cajole doucement, on croit encore parfois, qu’elle restera comme ça… Et puis on se souvient, parce qu’elle nous le rappelle, on serre plus fort les poings, pendant qu’elle est moins belle, et on passe à travers, ou on y arrive pas, il n’y a plus rien à faire quand vient l’heure du trépas… Alors on réalise qu’on a pas profité, ou bien on remercie, d’avoir un jour compris…