En cette fin d’inter-saison printano-estivale, il est toujours agréable de faire fleurir nos tympans sous une pluie de sonorités acoustiques de guitares sèches et de cymbales.
C’est justement fin mai qu’est sorti Here, le dernier album des désormais célèbres Edward Sharpe & The Magnetic Zeros. L’occasion pour nous de vous en faire un bref aperçu.
Edward Sharpe & The Magnetic Zeros
Après le succès fulgurant de leur premier album Up from Below (et notamment de leur jouissif Home) qui les a propulsé vitesse grand V sur le devant de la scène folk internationale en 2009, autant dire qu’il était attendu ce second album. Avec plus de 435 000 followers rien que sur Facebook, autant dire qu’ils n’avaient pas réellement droit à l’erreur… Derrière une pochette estivale marquée de couleurs éclatantes, se cachent donc les 9 pistes qui feront (peut-être) de cet album votre « album de l’été ».
Et à vrai dire il commence bien cet album : Man on Fire, le premier extrait, est une perle comme on les attendait. Le morceau, assez simple, est lui-même ponctué de touches rappelant fortement le tout aussi célèbre Devendra Banhart (« seulement » 34 000 fans ?! incroyable…), et son courant folk « weird america ». Une référence qui donne de l’espoir pour la suite de l’écoute.
Les deux seconds morceaux, That’s what’s Up et I Don’t Wanna Pray, imprègnent cet album d’énergie. Tout y est, les ingrédients sont là : cymbales, clappements de mains, chants en cœur. Nous voici derechef revenu droit dans les seventies au temps des hippies. Bref c’est vivant dans le sens le plus profond du terme, et ça donne le sourire.
Après cette introduction en trois morceaux s’enchainant crescendo, on est presque déçus par la suite : une atmosphère beaucoup plus calme, moins de rythmiques, d’accompagnements.
« Déçu » est néanmoins un bien grand mot puisque, bien que plus légers, les morceaux formants la suite de l’album comblent le tout de manière totalement hétérogène. Des chœurs atmosphériques sur Mayla, une touche de reggae sur One love to Another, quelques balades folks très efficaces comme Child… On peut dire que chacun y trouve son compte sans qu’un quelconque morceau puisse réellement être qualifié de mauvais.
Alors, Edward Sharpe & The Magnetic Zeros ont ils réussi à sublimer leur précédent succès avec cette nouvelle œuvre ? Pour ma part il est difficile de trancher. Le groupe a repris les mêmes ingrédients (après tout on ne change pas une équipe qui gagne !), on passe de 13 pistes à seulement 9, et l’ensemble est globalement moins pêchu mais plus touchant, avec des sonorités plus épurées. Pas vraiment de perles aussi efficaces que Home, mais également moins de morceaux passants inaperçus.
Surtout n’hésitez pas à vous forger votre propre avis en allant écouter Here sur Deezer, sur Grooveshark… bref, un peu partout.
L’album est disponible sur 
PS : en bonus, Little Daylight nous a livré pas plus tard que cette semaine un remix de Man on Fire, le « tube » de cet album :
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble