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Yvon Le Men, poète voyageur mais enraciné

Par Poesiemuziketc @poesiemuziketc

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La poésie d'Yvon Le Men plonge aux tréfonds de l'être mais dans laquelle, paradoxalement, on pénètre avec plaisir. Elle parle d'une césure, d'une brisure, d'une altérité que tout être humain cherche à combler, à la fois dans sa rencontre avec lui-même, avec l'autre et avec l'univers.

La poésie d’Yvon Le Men plonge aux tréfonds de l’être mais dans laquelle, paradoxalement, on pénètre avec plaisir. Elle parle d’une césure, d’une brisure, d’une altérité que tout être humain cherche à combler, à la fois dans sa rencontre avec lui-même, avec l’autre et avec l’univers.OAS_AD(‘Position1′);
Ecrivain en Trégor. Auteur de 50livres, il est aussi le créateur de « Un temps de poème » et s’investit dans « Étonnants voyageurs », sur le versant poétique bien sûr. Qu’on aime ou pas ce qu’il fait, les avis sont unanimes : Yvon Le Men a eu un sacré culot de décider très jeune de vivre de la poésie ! « ça a commencé le 12 octobre 1972 : j’étais déjà monté sur scène pour jouer « Les justes » d’Albert Camus au lycée, puis j’avais rencontré Gilles Servat et Serge Kerguiduff qui m’ont reconnu comme leurs et m’ont invité à récidiver pour réciter de la poésie à Plémet, lors de la grève des kaolins », relate l’artiste.

Des poètes aussi l’ont reconnu comme leur : deux Bretons (Xavier Grall et Eugène Guillevic) et un Marseillais (Jean Malrieux).

Vingt ans de Temps de poème

Et puis tout s’enchaîne : en 1973, c’est la création de la coopérative Nevenoé regroupant Gérard Delahaye, Patrick Ewen, Melaine Favennec, Kristen Noguès, Annkrist et Yvon Le men : en 1974, c’est la sortie de son premier recueil de poèmes « Vie » (breton/français) et en 75 d’un 33 tours. Et puis, c’est en 1992, la création de « Il fait un temps de poème » où il invite poètes et écrivains. « C’est grâce à Roger Leroux, ancien directeur du Carré magique et aussi grâce à la ville que j’ai créé ce lieu de rencontres où j’ai invité des gens comme Christian Bobin, Nicolas Bouvier, Eugène Guillevic, Charles Juliet… Lieu de rencontres dont nous fêterons l’an prochain les 20 ans. » L’événement est régulièrement décentralisé à Tréguier à la librairie « Le bel aujourd’hui » et dans la ville d’Achères en banlieue parisienne.

Ouest-France lui ouvre aussi ses colonnes pour donner pendant 4 ans le goût de la poésie du monde entier à ses lecteurs. « Il existe une universalité de la poésie : lorsque je rencontre un poète haïtien, camerounais ou japonais, le courant passe immédiatement. Je voyage beaucoup, notamment pour le festival « Étonnants voyageurs » dont Michel Le Bris m’a confié la partie « Poésies » et pourtant je reviens toujours vers mes racines trégorroises. Je suis né dans un village à mi-distance entre Tréguier où Renan est né et où Anatole Le Braz est enterré et Minihy-Tréguier où Saint-Yves est né : ces 3 hommes m’ont énormément marqué, auxquels je rajouterai Louis Guilloux de par ses origines ouvrières comme les miennes. »

L’année à venir sera importante pour Yvon Le Men : après la récente parution de « Mes demeures en Bretagne « », illustré par l’espagnol Alejandro Vargas Aedo, où Yvon Le Men parle des différentes maisons qu’il a occupées, 2013 verra la parution d’un livre de nouvelles chez Flammarion, du deuxième tome de « il fait un temps de poèmes », d’un livre d’entretiens et de poèmes écrits en Haïti.

Ses poèmes dans un polar

Et puis, parallèlement, Yvon Le Men sera partie prenante d’un roman du suédois Björn Larsson, récompensé par le prix Médicis étranger en 1993 pour son livre : « Le capitaine et les rêves ». Il s’agira d’ un roman policier où un inspecteur va enquêter sur le meurtre d’un poète en passant au peigne fin ses poèmes : ces poèmes qui ne sont autres que ceux de l’ami de Björn Larsson, Yvon Le Men.

Yvon Le Men a écrit 50 livres : vous pouvez commencer par : « Le jardin des tempêtes » (choix de poèmes) chez Flammarion, « A louer chambre vide pour personne seule » (Rougerie), « Il fait un temps de poèmes » (Filigranes), et 2 récits : « Le café de la chapelle est au café d’en face » et « Le petit tailleur de short » (tous deux chez Flammarion).


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