C'est une véritable intro épique et triomphante qui cueille l'auditeur à l'entrée de ce second essai du musicien et skater australien. Il y a un côté très exotique dans cette musique qui utilise marimba, rythmes de batterie africain, sitar, guitare électrique ou acoustique... pour construite cet espéranto sonique qui semble vouloir unir toutes les forces des peuples du nord et du sud. En même temps, comme chez tous les artistes du label de Melbourne, il y a cette volonté de faire de la pop, de graver dans nos cœurs des hymnes instantanés qui peuvent hanter pendant longtemps nos cerveaux rabougris par la pluie. Cette musique "bigger than life" est lumineuse et nerveuse à la fois. Elle offre de nombreux morceaux de bravoure. Si "Tronce" ou "Hallowed Hag" font brièvement parler l'électricité, l'utilisation appuyée de percussions tribales greffées à des hymnes folk-pop fait parfois penser au travail des pionniers d'Adam And The Ants ou Bow Wow Wow, même si la structure des chansons de Boulet ne respecte pas vraiment le cahier des charges "couplet-refrain- couplet-refrain". En comparaison, "Keep Away You Freal Son Of a Bitch" sonne comme une chanson pop horriblement classique. On ne se souviendra peut être pas de la totalité de ces chansons dans 10 ans mais on gardera quand même en mémoire le fait que ce premier album était frais et plein d'enthousiasme contagieux, parfait pour l'été !Sibylle GL
Jonathan Boulet, We Keep The Beat, Found The Sound, See The Need, Start The Heart (Modular-La Baleine)
Sortie le 13 juin 2012
Jonathan Boulet, This Song Called Ragged, video
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble