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Interview Lafayette

Publié le 22 octobre 2012 par Bullesonore

Fin de l’été, douceur des premiers jours de septembre, tu reçois dans ta boite aux lettres le dernier album de Lafayette – Suzie White Pills.

Une pochette simple, graphique toute en noire et blanc : PLAY… et là, tu découvres une perle rock, celui que l’on aime avec cette tension propre au genre (chronique de l’album Suzie White Pills).

Forcément on a envie d’en savoir plus, de découvrir qui se cache derrière le quintet Lafayette…Rendez-vous est donc pris, l’occasion de parler de leur dernier album Suzie White Pills et de leur actualité…

Interview Lafayette

Lafayette, pourquoi  ce nom ? Des influences particulières américaines/françaises ?

Nathalie : Oui, effectivement, c’est vraiment le pont français/américain avec le marquis de Lafayette. On avait envie d’avoir un nom de groupe français mais également un nom qui soit exportable et qui ait une vraie  by Text-Enhance"> by Text-Enhance"> by Text-Enhance"> by Text-Enhance">histoire aux Etats-Unis car on a été beaucoup baignés par la musique américaine. Et puis, qui sait, peut être que l’on aura autant de chance que le marquis de Lafayette aux Etats-Unis (rires).

Une pochette assez graphique… signification, identité ?

Nathalie : Tiens on ne nous avait jamais posé la question de la pochette (rires). Non on voulait quelque chose de très simple, après chacun peut trouver une interprétation.
Franck : C’était vraiment le côté graphique qui était recherché…
Nathalie : Oui, c’est graphique, la pointe représente le côté féminin et les traits sont très nets, des formes géométriques, donc ca c’est le côté masculin.

Vous vous définissez comme Rock-Heavy-Soul, une petite explication sur ce style ?

Franck : C’est un peu le style que l’on avait défini sur le premier album Rock You : Heavy-Rock parce qu’il y avait un côté 70′s rock et Nathalie qui apporte dans son interprétation cette touche Soul, de même que dans les riffs. Cet album l’est un peu moins certainement, mais dans la mesure où l’on s’était auto-proclamés Rock-Heavy-Soul, cela nous suit !

Cela fait quoi d’avoir son album masterisé à Abbey Road où son passés les plus grands Beatles, Pink Floyd, Radiohead ?

Nathalie : En fait, après y être passé une première fois, on était moins ébahis mais à partir du moment où tu l’as fait une fois, tu as envie d’y retourner et c’est ce que l’on a fait.  by Text-Enhance"> by Text-Enhance"> by Text-Enhance"> by Text-Enhance">Maintenant on a quelqu’un avec qui on travaille régulièrement et avec qui on a déjà travaillé pour le premier album, qui s’appelle, Geoff Pesche, (Greg : il est bon lui !!  rires), et on est hyper comblés.

 

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Est ce que l’expérience du premier album a changé  by Text-Enhance"> by Text-Enhance"> by Text-Enhance"> by Text-Enhance">votre manière de composer pour le second ? Moins 70′s, plus moderne ?

Franck : Le premier album c’est quelque chose que tu as au fond de toi et que tu jettes, c’est 15/20 ans de travail, d’influences ; donc une fois que tu as fais ton premier album tu es apaisé d’une certaine manière. Et puis tu repars avec une feuille blanche, sans te mettre la pression. On a composé les morceaux comme ils sont venus, on est allés à pleins de concerts, on a écouté pas mal ce qui se faisait et puis on a mélangé tout ça et on en a sorti nos morceaux.

On vous connait fans de  Jack White, Queen of the Stone Age, et parmi la scène actuelle, quels sont vos coups de coeur du moment ?

Greg : Royal Republic avec qui nous avions partagé le plateau à la Flèche d’Or, j’avais pris une gifle donc la je les suis.
Nathalie/Greg : Nous on aime The Strokes on s’est pris une bonne gifle quand on les a vu sur scène au Zénith et pour tous les amateurs des Strokes le concert qu’ils ont donné cet été au Zénith  était l’un des meilleurs. C’était vraiment très très bon.
François : En concert et un des groupes qui m’a bien plu c’est M83 dans un autre genre pas en grand lien avec ce que l’on fait.
Robin : A moi ?  (rires) c’est dur comme question (rires) En fait moi je suis plus rock métal, un des derniers concerts que j’ai aimé c’est celui des Dandy Warhols ; sinon en tant que batteur, je suis un gros fan de Dave Grohl, donc évidemment tous les projets auxquels il a participé j’adhère. Sinon en groupe français j’ai vraiment bien accroché avec les Stuck In The Sound, leur dernier album et carrément chanmé.

Justement en parlant de Jack White qui aime particulièrement les annèes 1920 avec les premiers bons blues et une culture intéressante, pour vous qui portez ce nom Lafayette, vous auriez aimé vivre à une autre époque (Nathalie et ta coiffe à la Marie Antoinette, décalée…) ?

Nathalie : Alors en tant que noire je suis un peu mal barrée (rires) mais moi, plutôt fin des années 60-70 cette période que j’adore avec toute l’émergence muscicale de cette époque, les vêtements, l’esprit enfin tout.  Il y avait une grosse énergie, une liberté, et je trouve que c’est un peu plus difficile aujourd’hui d’être libre et de faire ce que l’on a envie totalement. On est assez vintage.

Interview Lafayette

 Lafayette sur scène ? Vous avez débuté avec la première partie d’Eiffel, cela donne quoi sur scène Lafayette ?

Robin : C’était un premier concert on était dans les starting blocs, il fallait que l’on se cale mais je pense qu’on était pas mal, on était un peu speed sous pression.
Mais en tant qu’ancien ingé son, Lafayette sur scène c’est un truc qui explose niveau énergie, on a envie de sauter, de danser, il y a vraiment un écart entre l’album et la scène qui est assez flagrant et pour moi, je pense que Lafayette est un groupe de scène avant tout : parce que l’énergie des morceaux ressort plus sur scène.

François : Sur cet album par rapport au premier on a été un peu plus sages en terme de production,
Robin : Oui du coup en live on est plus énergique,
Nathalie : Et les morceaux sont rallongés par rapport à l’album, on s’amuse et on ne se met pas forcément de barrières sur la durée. On fonctionne vraiment à la spontanéité et à l’interaction avec le public : c’est ce qui intéressant sur scène, on ne sait pas quel public on va avoir, si il va adhérer ou pas, donc il faut aller les chercher et puis il faut que nous aussi nous prenions du plaisir à jouer. Il y a vraiment une excitation et une énergie et dès que les premières guitares démarrent, j’opère un switch et je change de personnage, je vis avec ce que le groupe dégage je suis entre tout ca et pour moi, c’est comme une forme de « jouissance ».
Robin : Un live dépend beaucoup de la réaction du public et Lafayette pour les live c’est un groupe qui ne fait pas dans les fioritures, pas de décor particulier, donc tout dépend du public de la réaction du public, qui va se retrouver en face de nous …
Nathalie : C’est sur, et après que l’on joue devant 3 personnes ou devant 1000, on aura la même envie de donner une énergie, on ne se dit « oh la ils sont un peu statiques », non moi au contraire, ca me motive encore plus.
François : A Grenoble avec les Firecrackers, qui n’existent plus, c’était leur dernière date, et le live était très électrique sur scène et dans la salle…
Nathalie : A Auxerre le public d’Eiffel nous découvrait, ils étaient la, nous répondait…
Robin  : C’est vrai que c’est toujours dur de faire une première partie on ne sait jamais comment on va être perçus mais la cela c’est bien passé.

Titre coup de cœur de BulleSonore : Roadworn, un morceau rageur ou l’on sent une tension. Et vous avez vous des titres que vous préférez par rapport à d’autres sur l’album ?

Nathalie : Chacun on a un morceau un peu fétiche
Robin : J’aime beaucoup le titre Beat Searchers pour le live c’est un morceau avec une espèce d’énergie continue qui monte qui monte et puis on a un featuring…
Nathalie : Oui, José and the Wasteman est un ami qu’on aime beaucoup, on est très proche musicalement et il est venu faire un featuring avec nous sur l’album. Moi ce serait plus Plexiblass qui est le morceau le plus calme mais en même temps très planant, très tendu…
Greg : Y’a un truc 80’s dedans…
Nathalie : Roadworn pour revenir sur ce titre, en fait, c’est vraiment celui qui lie le premier et le deuxième album, qui est dans la même pulse alors que le reste est connoté de plus d’influences mais celui là c’est un peu le chouchou…

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Roadworn en session acoustique en partenariat avec ADNSound

2 ans, 2 albums, vous comptez garder ce rythme ?

2 ans 2 albums ? Ah ouais c’est bien ca !!

Robin  : Moi mon but c’est de battre Pearl Jam qui ont sorti un album tous les ans pendant 20 ans !!! (rires)
Nathalie : Non c’est un bon rythme, 2 ans 2010 album, 2011 on est sur la route, 2012 album, 2013 on est sur la route. Ca veut dire 2015 album… Déjà de faire un deuxième album c’est pas mal car il y a pas mal de groupes qui se séparent, nous on est encore la on s’entend encore à peu près bien. (rires) Et en plus il y a plein de choses qui se passent pour le deuxième, plein de choses positives, la presse qui s’intéresse à notre projet, cela donne envie de faire un troisième.

On les retrouve donc sur scène le 31 octobre prochain à La Boule Noire.

Merci à William Piel d’avoir pu organiser cette entrevue, à Lafayette d’avoir répondu présents.
Crédits photos : ©Benjamin Leterrier


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