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EXPO : Ernesto Neto, le corps qui m’emporte à Bilbao

Par Misteremma @misteremma

Figure internationale de la création contemporaine, Ernesto Neto (Rio de Janeiro, 1964) s’est rendu célèbre par ses sculptures organiques souvent colossales.
Avec Ernesto Neto: le corps qui m’emporte, le Musée Guggenheim de Bilbao présente, avec le soutien d’Iberdrola et jusqu’au 18 mai 2014, une rétrospective réunissant une cinquantaine d’oeuvres créées depuis les années 90 à nos jours. Certaines ont spécialement été réaménagées afin de les adapter aux singuliers espaces architecturaux du musée. D’autres ont été spécialement créées pour Bilbao telle l’immense installation Le corps féminin qui tombe (de Léviathan Thot) [O corpo que cai (Le corps) fêmea (de Léviathan Thot), 2006] qui s’étire de toute sa hauteur dans l’Atrium du musée.

Au cours de trente années de pratique artistique, Ernesto Neto a développé un immense ensemble de travaux allant de dessins délicats à des installations de très grande dimension. Ses oeuvres sont faites pour être traversées, habitées, ressenties et même senties afin que le spectateur puisse entrer en écho avec elles et puisse expérimenter son propre corps et ses sens. Tout comme le corps humain, celles-ci sont fragiles et délicates.

Prenant pour point de départ l’Atrium du musée puis se poursuivant au 2ème étage, l’exposition plonge le visiteur dans l’univers étonnant et quasi-magique de l’artiste par un jeu de stimuli sensoriels et de suggestions visuelles, tactiles et olfactives l’invitant à s’échapper du quotidien et à expérimenter tous ses sens.
Divisé en neuf espaces – « Pourquoi retournes-tu à Rome ? », « C’est la vie », « La maison des rêves », « Doux bord », « N’aie pas peur du chaos », « Le frère de la montagne », « Troc troc », « Je vends des bonbons » et « Manger avec les yeux » – la scénographie introduit au fur et à mesure le spectateur dans des zones d’instabilité avant de lui offrir des moments de repos et de réconciliation avec son être. Un voyage initiatique dans des tunnels propices à la flânerie, sur des surfaces où s’enfonce le corps, vers des figures proéminentes qui invitent à l’accolade et dans des environnements fantastiques à sentir et à ressentir.

Pour Ernesto Neto, une exposition est un lieu de poésie :

Nous recevons constamment de l’information, mais ici je veux que nous cessions de penser. Nous réfugier dans l’art. Je crois que ne pas penser est bon, c’est respirer directement la vie.


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