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Critique Ciné : Les Gazelles, film de meufs

Par Delromainzika @cabreakingnews

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Les Gazelles // De Mona Achache. Avec Camille Chamoux, Audrey Fleurot et Anne Brochet.


Qu’on se le dise, si vous êtes un homme vous avez peu de chance d’être touché par Les Gazelles. C’est donc un vrai film de filles, fait par des filles pour les filles. Des filles frustrées parce que les hommes les ont laissé tomber comme des mouchoirs usagés. Mais ce qui ressort de ce qui pouvait être un synopsis assez banal et peu inspiré c’est une comédie plutôt fraiche et pimpante. Dans les dialogues il y a quelque chose qui tout au long du film fonctionne et qui donne le rythme. Du coup, je n’ai jamais ressenti d’ennui alors que cela aurait très bien pu arriver, notamment car je suis un homme. Co-écrit par Camille Chamoux (Marie dans Les Gazelles), Cécile Sellam et Mona Achache (la réalisatrice), ce film respire le vécu. On sent que les trois filles ont vécu des scènes de ruptures, ces scènes de célibataires qui cherchent du sexe (avec des barbus) et qui pour certaines deviennent dépressives. Le film nous permet aussi de découvrir le côté plus décontracté du Pôle Emploi. Il faut me donner l’adresse de cette agence, je veux des conseillères comme celles-ci moi, qui ne se prennent pas la tête et qui vivent la vie façon YOLO comme disait les ados il y a deux ans de ça.
Marie et Eric, trentenaires en couple depuis le lycée, signent l'achat de leur premier appartement quand Marie est saisie d’un doute vertigineux. Sa rencontre avec un beau brun ténébreux va précipiter sa décision : elle quitte Eric pour plonger dans le grand bain du plaisir et de la liberté.
Mais elle va surtout se manger le fond de la piscine…
Et découvrir un monde sans pitié : à son âge, le célibat est vite perçu comme une tare suspecte.
Eclairée par des amitiés nouvelles, Marie va apprendre à envisager son célibat comme une chance d'où elle pourrait sortir plus forte, et enfin prête à être heureuse.
La première fois qui m’a fait plaisir avec Les Gazelles c’est de voir Audrey Fleurot trouver un rôle intéressant et bien loin des navets dans lesquels elle peut jouer depuis quelques années maintenant (la pauvre, elle mérite tellement mieux). Mais ce n’est pas totalement ça non plus car d’un point de vue de la mise en scène, on ne peut pas dire que Mona Achache soit ce qu’il se fait de mieux au cinéma. Le ton particulièrement sombre qu’elle choisit ne permet pas toujours de se laisser imprégner du tout. Je n’attendais pas grand chose de ce film et le résultat m’a surpris. Ce n’était pas parfait non plus mais disons que pour une comédie française c’était suffisamment sympathique pour ne pas me donner l’impression d’être devant mon écran de télévision devant la première comédie venue. Il y a quelque chose de vrai derrière ces femmes et puis un sens du rythme qui permet de très justement ne pas s’ennuyer. Je pense notamment à la musique qui est très présente et qui est constamment là pour donner une nouvelle impulsion à certaines scènes clés du film.
D’un point de vue du casting, j’ai beaucoup aimé revoir Josiane Balasko dans le rôle de la mère de Marie. Elle était beaucoup plus rayonnante ici dans ce tout petit rôle que dans son dernier film respirant l’ennui (Demi Soeur). Il y a aussi Camille Cottin, celle qui est actuellement à la tête de « connasse », le programme court vedette de Canal +. Mon seul regret sera de ne pas avoir vu suffisamment de Stéphane de Groodt qui, dans le rôle du banquier, avait beaucoup plus à faire. La plus grosse faiblesse de Les Gazelles est certainement le moment où le film engage son dernier quart. C’est beaucoup moins bon, trop mélodramatique mais bon, le film reprend ensuite du poil de la bête et c’est beaucoup plus intéressant. Finalement Les Gazelles est une assez bonne surprise, dans la lignée d’un Sex and the City français. Le film n’oublie pas d’être trash, franc et efficace. On sent qu elle film tente de renouveler les codes du genre alors que l’on sait que justement nos comédies de filles manquent d’inspiration (la dernière que j’ai en tête, Nous York, était décevante).
Note : 6/10. En bref, petite comédie de filles assez sympathique, dans la veine d’un Sex and the City à la française.


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