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[Impact²] Transport Challenger s'engage dans l’entrepreneuriat social

Publié le 23 mai 2014 par Pnordey @latelier

Ce service de transport responsable s'inscrit dans un modèle économique collaboratif et oeuvre pour la réinsertion par l'emploi des personnes anciennement incarcérées. Un moyen pour les compagnies de mettre en oeuvre leur RSE.

D’après l’enquête "Financer notre modèle social" menée par Opinionway pour Le Comptoir de l’Innovation à l’occasion de la troisième édition du Forum Impact2, 38% des Français pensent que le modèle social Français est à réformer tandis que 26% estiment qu’il est à bout de souffle. Mais l’intérêt pour ce modèle reste fort et 73% des personnes interrogées se disent intéressés par un produit d’épargne destiné à  financer une entreprise sociale contre 60% il y a deux ans. Dans le sillage du mouvement de l’Economie sociale et Solidaire (ESS), plusieurs initiatives se créent. A l’image de la plate-forme pour l’innovation collaborative Call4team ou bien encore Transport Challenger, qui permet au client, particulier ou entreprise, de s’inscrire dans le cercle du commerce responsable. Cela, à travers une offre de transport inédite assurée par des personnes anciennement incarcérées. Pourquoi en parler : parce que pour les entreprises clientes, ce service permet de mettre en oeuvre la RSE. Et donc de combiner Responsabilité Sociale et service basé sur un business model lucratif. Son fondateur, Marc Boitel, est "travailleur social depuis toujours" devenu entrepreneur social.

Entrepreneuriat social et solidaire

Son offre de transport - individuel ou collectif- vise particuliers et entreprises de la région parisienne. Il propose des solutions adaptées pour les personnes à mobilité réduite et un accompagnement "conducteur", pour les clients incapables de conduire longtemps leur propre véhicule. Son petit plus? Accompagner une personne âgée jusqu’au quai de la gare ou bien descendre les valises d’une mère de famille chargée. Un transport dit “responsable” car la structure embauche particulièrement des personnes qui sortent de prison.  “La réinsertion par l'emploi des personnes anciennement incarcérées bute sur le lourd regard la société civile porte sur celles-ci", constate Marc Boitel. D’ailleurs un quart seulement d’entre elles retrouvent un emploi dans les douze mois. Son service cherche ainsi faire tomber les préjugés. Par ailleurs, l’entreprise a pour volonté de s’inscrire dans la transition énergétique nous confie le fondateur, “c’est pourquoi nous nous équipons d’une flotte de véhicules en combustion électrique et hybride” poursuit-il.

Un statut "ESS" redéfini

Les prix sont fixes, établis sur une grille tarifaire globalement alignée sur les prix du marché. L’entreprise fonctionne sur le principe d’une gestion "désintéressée", tournée vers une dynamique d’emploi. Tous les bénéfices sont réinjectés dans l’entreprise et les travailleurs y ont un intéressement. Cette logique de “circuit-court” s’inscrit dans la définition même d’entreprise sociale. Définition dont a débattu l’Assemblée nationale en début de semaine lors du vote de la loi sur l’économie sociale et solidaire (ESS). Les entreprises dites sociales devront désormais justifier de la poursuite d'un objectif d'utilité sociale, d'une gouvernance démocratique ou participative et d'une gestion au but lucratif limité ou encadré. Environ 200.000 associations, mutuelles ou coopératives sont concernées, représentant 10% du produit intérieur brut et près de 10% des emplois. La Banque Publique d'Investissement (BPI) devrait consacrer près de 500 millions d'euros pour aider à financer ces entreprises. Une Chambre française de l'économie sociale et solidaire, assurant "la promotion et le développement" du secteur devrait en outre voir le jour.


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