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5 raisons de regarder Scandal sur M6

Publié le 01 juillet 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

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M6 débute ce soir la diffusion de Scandal, la série évènement que Canal + a déjà pu diffuser (la saison 3 s’est même achevée il n’y a pas si longtemps que ça). Après vous avoir vanté les mérites de la série tout au long de ses trois saisons (enfin, pendant une saison et demie exactement si l’on compte en temps d’épisodes) je me permets de vous proposer 5 raisons de vous y mettre, illico presto :
1 - Car la saison 1 est très courte et est loin de représenter la suite de la série
La saison 1 de Scandal était assez laborieuse. Mais petit à petit la série a su construire quelque chose d’assez brillante et surtout haletant. Cette non envie de lâcher les épisodes les uns après les autres. J’ai eu des difficultés avec ce que la première saison avait pu faire car dans sa mécanique elle tombait dans les pires clichés de la série de gestion de crises et malheureusement ce n’était jamais très juste. Du coup, il ne nous restait plus que les petites histoires des personnages et il se trouve que certains étaient assez ridicules. Je pense par exemple au très irritant Henry Ian Cusick qui incarnait le rôle de Stephen Finch qui sera Kelley-risé (NDRL : Nom donné au phénomène de disparition de personnages d’une saison à une autre, inspiré de la méthode de David E. Kelley). Rapidement les choses commencent alors à frémir et la série dévoile un peu plus de son anatomie. Il faut donc attendre l’épisode centré sur Huck (l’épisode 5 de la saison 1 « Crash » que M6 diffusera la semaine prochaine). Si vous avez peur de ne pas adhérer au truc, étant donné que M6 vous en propose 4 épisodes, je pense qu’en persévérant au binge-watching il y a des chances que vous puissiez accrocher.
2 - Car une tornade est née et c’est Kerry Washington
Je ne connaissais pas très bien cette actrice avant de voir Scandal. En effet, hormis quelques rôles notables comme celui dans Ray ou encore Django Unchained, elle n’avait pas nécessairement eu l’occasion de briller à l’écran. Mais c’est dans la série de Shonda Rhimes qu’elle va démontrer l’étendue de son talent. L’actrice force parfois un peu mais ce n’est pas bien grave puisque c’est toujours bon pour la narration de la série. On se retrouve donc avec une femme de tous les jours qui tente de résoudre des problèmes que l’on ne voit pas tous les jours. Les scandales que la série met en scène sont tous plus ou moins intéressants au premier abord (sauf dans la première saison, mais je n’en découdrais pas de toute façon). Kerry Washington c’est aussi une héroïne afro-américaine d’une série à succès. C’est assez rare pour être noté. C’est un bon point pour la diversité et aussi la preuve qu’au fond les rôles de ce genre là ne sont pas réservé qu’à une certaine élite. D’autant plus que Kerry Washington se débrouille très bien toute seule comme une grande. Elle peut en plus de ça passer d’un personnage tendre et amoureux à une vraie tornade prête à tout pour venir à bout de ses affaires.
8900faaaf2290df7971ce903cd11ebda-1402465826.jpg3 - Car on enchaîne cliffanghers sur cliffanghers
L’une des forces de Scandal est d’avoir réussi à nous attacher aux intrigues grâce à des cliffanghers savamment amenés. On a donc toujours envie d’enchaîner les épisodes les uns après les autres, même quand la série est à son plus médiocre. C’est bien la preuve que l’expertise de Shonda Rhimes fonctionne et qu’elle a su mettre en scène une série à la fois soapesque mais aussi thriller-esque. Car le but n’est pas seulement de raconter des histoires d’amour ou encore des scandales en tout genre. Non, Scandal raconte aussi d’autres histoires et notamment de conspirations gouvernementales (ou d’organisations à part). Vous allez rapidement en découvrir un peu plus sur chacun des personnages et sur ce qu’ils cachent / savent. C’est toujours bien dosé et l’envie de revenir reste chez le téléspectateur (même si l’an dernier, durant la seconde partie de la saison 3, la série est allée un peu trop loin dans ce registre, quitte à perdre un peu ses téléspectateurs dans une médiocrité ambiante). Mais Scandal ce n’est donc pas que de la communication de crise, on vibre au rythme des histoires, des relations entre les personnages .
4 - Car la série ne prend pas de pincettes et ose
Au fil des épisodes (et à partie de « Crash », l’épisode 5 de la saison 1), Scandal a commencé à montrer un visage beaucoup plus sombre de son histoire. On se retrouve donc avec une série plus violente qui se permet de réellement mettre en danger ses personnages tout en montrant ce dont ses personnages sont capables. C’est au travers de ces personnages et des atrocités dont ils ont capables que la série révèle alors sa vraie nature. Par moment on peut même se demander si la série ne prend pas un plaisir coupable à torturer des gens face caméra. Mais cela permet aussi plus ou moins de retranscrire l’atrocité de l’être humain, de ce dont il est réellement capable et aussi du traumatisme vécu par bon nombre d’américains notamment durant la guerre en Irak. Shonda Rhimes va donc bien plus loin avec ce qu’elle dépeint à l’écran et cherche à nous faire prendre conscience que quelque chose s’est brisé dans cette Amérique et qu’il sera difficile de retrouver la confiance des uns et des autres tout en était plus pacifiste (car le pacifisme ne fonctionne finalement presque pas).
5 - Car les personnages sont travaillés, complexes et humains
Faire une série à mi-chemin entre le thriller politique, l’histoire d’amour et la communication de crise, ce n’était pas facile. La saison 1 prouve d’ailleurs qu’elle était plus un laboratoire qu’autre chose. Mais la série a su prouver au fil des épisodes qu’elle était vraiment intelligente avec tout un tas de personnages multidimensionnels, complexes mais aussi humains. Je pense notamment à l’aspect politique de Scandal. Fitz est un Président humain, touchant et puis Olivia a beau être une femme forte et complexe c’est aussi quelqu’un douée de tout un tas d’émotions. Le fait que la série travaille ses personnages de la sorte prouve aussi que l’on tient ici l’expertise de Shonda Rhimes qui a déjà pu gérer un grand casting avec Grey’s Anatomy. Ce n’est pas facile à faire mais Scandal prend plus ou moins son temps pour nous révéler des choses sur chacun des personnages qui la compose, tout en développant par la même occasion l’aspect plus touchant de celle-ci.
Finalement, si je ne vous ai pas donné envie de voir Scandal, je ne sais plus quelles raisons vous donner. M6 vous propose 4 épisodes inédits de la saison 1. Je sais que c’est beaucoup (et je ne comprends toujours pas les chaînes françaises) mais d’un autre côté, étant donné que Scandal est une série plus ou moins feuilletonnante et addictive, il y a largement de quoi vous donner envie de rester agrippé à votre téléviseur pendant près de 4 heures (dit comme ça, on n’est pas sorti de l’auberge).


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