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Une question de survie

Publié le 25 juillet 2014 par Normita @rockbarcelona

Si comme moi, vous êtes parties en vacances en juin, et ne prévoyez pas de partir avant septembre, ou de ne pas partir du tout, alors vous vous reconnaîtrez peut-être dans les petits tracas du quotidien subis par celles qui passent leur été à Paris.
-Prendre les transports en commun : Il est convenu que prendre les transports en commun à Paris n’est pas une partie de plaisir pour la plupart des gens qui les empruntent. Inutile de vous faire un topo, mais je vais vous le faire quand même : Imaginez-vous deux minutes enfermée dans un wagon sans climatisation, en heure de pointe, bercée par les effluves nauséabondes d’un voisin en sueur à votre gauche, un enfant qui vous hurle dans les oreilles à droite, une poussette qui vous piétine les orteils en bas, et d’un « charmant » jeune homme qui vous fixe du regard comme si sa vie en dépendait (genre s’il arrête de vous fixer, il explose), tout cela dans une moiteur tropicale à faire pâlir d’envie la fille de la publicité pour Tahiti Douche (oui celle qui danse sous une cascade) ou Shakira qui mange des yaourts dans la forêt amazonienne. Dois-je préciser que votre espace vital se résume à la circonférence de votre corps, et que, franchement, les mecs qui mettent au point les publicités fraîcheur Narta devraient plutôt faire des mises en situation un vendredi après-midi sur la ligne 13 du métro ? NON, je ne me plains pas, c’est pire. Et ne me dites pas de faire du Vélib’, j’aurais encore plus peur de froisser mon brushing sous les roues d’un bus de la RATP. 
-Se maquiller, se coiffer, se doucher ET prendre les transports en commun (ou : qui a idée de faire travailler les gens lorsqu’il fait plus de 25 degrés): Si vous avez survécu aux transports en commun, il n’est pas aussi sûr que votre brushing du matin ou votre maquillage aient aussi bien vécu le calvaire voyage. Car il faut bien le dire, non contente de ne pas partir en vacances, vous affichez en plus un teint toujours aussi cadavérique (il y en a qui bosse), alors, vous continuez de vous maquiller, pour éviter que le monde ne vous en veuille. Seulement voilà, lorsqu’il fait 30 degrés, voire 50 dans une rame de métro, QUI peut en sortir indemne ? Sûrement pas votre maquillage, qui a déjà coulé par tous les pores de votre peau, au bord du dépôt de bilan. Votre brushing se mettra certainement aussi à gondoler, vous donnez un effet wavy, sauf qu’entre la plage et la sueur qui parsème votre cuir chevelu, comment vous dire ? Je n’ai toutefois aucune solution miracle à vous proposer, à moins que…
-Essayer de bronzer pour avoir bonne mine. Deux solutions s’offrent à vous : 
A) Trouver un bout de pelouse dans un parc pour prendre le soleil. Toute personne qui habite à Paris saura qu’il est aussi facile de poser son seyant sur un carré d’herbes fraîchement coupés en plein Paris que trouver une place en terrasse au soleil. A moins de venir à 9h du matin planter sa tente, ou d’assumer que votre voisin de pelouse puisse entendre vos ébats de la veille avec votre voisin de métro (tant qu’à faire).  
B) Faire des UV. A vous les joies du bronzage artificiel et orange. Il sera certainement plus difficile de faire croire aux autres que vous revenez d’un séjour à Saint-Barth que de leur faire croire que vous vivez une folle histoire d’amour en ce moment-même avec Casimir. On vous laisse choisir. 
-Subir les remarques relous du reste du monde : En font partie : Ben alors tu prends pas de vacances ? Tu pars quand ? T’as l’air fatigué en ce moment, tu devrais prendre des vacances ; Pourquoi tu pars pas ? J’ai passé de superbes vacances tu sais (ça me fait une belle jambe) ; Alors il fait beau à Paris ? J’aurais bien voulu rester plus longtemps (personne ne t’a obligé à revenir hein). Là par contre j’ai la solution miracle : un « Ta gueule »bien placé vaut bien mieux que deux tu l’auras (ben quoi, on n’est pas EN PLUS obligé d’être gentil et compatissant). HASHTAG aigrie.  -Et enfin, le plus difficile dans tout cela, c’est l’ATTENTE. Attendre que ton tour arrive enfin (la routourne va vite tourner dixit Ribéry) ; attendre que tes potes rentrent de vacances ; attendre les transports en commun qui ont pris leurs horaires d’été ; attendre que ton hâle progressif se mette à progresser ; attendre qu’une place en terrasse se libère ; attendre que le mois d’août arrive et que tout le monde déserte la ville. Car oui, il y a parfois du bon en été, on a le temps d’attendre
Je porte une jupe, un t-shirt et des sandales Zara, un kimono H&M et une pochette Asos.  
Une question de survie
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