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FFM 2014 – Le patron de l’usine / Da Gong Lao Ban – Created in china

Par Maxime Boudrias @Dirt2000

The factory poutine

Le patron de l’usine est un regard très près de la réalité sur un univers qui est très loin de nos standards. Malgré la différence et la distance, on comprend tout ce qu’on voit. L’histoire se veut une dénonciation de l’état de santé du milieu manifacturier en Chine. On y suit le parcours d’un patron au bout de ses limites, des employés exploités dans un univers sans merci et les médias qui veulent dénoncer l’inacceptable. Une grande trahison survient au tiers du film qui chamboule l’équilibre très fragile de toutes les personnes impliquées.


Il est difficile de prendre parti malgré les inégalités et l’exploitation sociales. L’acteur principal, Yao Anlian, est magistral en tant que patron à bout de souffle. Il n’est pas du tout détestable dans le rôle du boss. Je me suis même surpris à prendre parfois parti pour le patron. J’ai grandement apprécié la réalisation du film. Aucun faux semblant, on n’a des humains qui essaient de s’en sortir à l’écran. Le film fait réfléchir sur les limites de l’acceptable. La journaliste qui dénonce publiquement l’état des lieux est interprétée maladroitement, une chance qu’elle n’est pas trop souvent à l’écran.

Notre monde pourrait devenir comme la chine si le principe d’en faire plus avec moins se perpétue jusqu’à dépasser la limite de l’acceptable. Le film devait se nommé « Made in China » mais le réaliser a tellement été enchanté du jeu du protagoniste  qu’il l’a changé pour Le patron de l’usine.

Deux poutines: Le film est percutant et réaliste. Un coup de coeur du FFM 2014.

2 poutines



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