Le Dernier Pub Avant la Fin du Monde

Genre: science fiction
année: 2013
durée: 1h50 

L'histoire: L’histoire débute le 22 juin 1990 dans la petite ville anglaise de Newton Haven : cinq adolescents au comble de l’âge ingrat fêtent la fin des cours en se lançant dans une tournée épique des pubs de la ville. Malgré leur enthousiasme, et avec l’absorption d’un nombre impressionnant de pintes de bière, ils ne parviennent pas à leur but, le dernier pub sur leur liste : The World’s End (La Fin du Monde). Une vingtaine d’années plus tard, nos cinq mousquetaires ont tous quitté leur ville natale et sont devenus des hommes avec femme, enfants et responsabilités, à l’alarmante exception de celui qui fut un temps leur meneur, Gary King, un quarantenaire tirant exagérément sur la corde de son adolescence attardée. L’incorrigible Gary, tristement conscient du décalage qui le sépare aujourd’hui de son meilleur ami d’antan Andy, souhaite coûte que coûte réitérer l’épreuve de leur marathon alcoolisé. Il convainc Andy, Steven, Oliver et Peter de se réunir un vendredi après-midi. Gary est comme un poisson dans l’eau. Le défi : une nuit, cinq potes, douze pubs, avec un minimum d’une pinte chacun par pub. À leur arrivée à Newton Haven, le club des cinq retrouve Sam, la soeur d’Oliver pour qui Gary et Steven en pincent toujours. Alors que la fine équipe tente, tant bien que mal, d’accorder le passé avec le présent, une série de retrouvailles avec de vieilles connaissances et des lieux familiers les font soudain prendre conscience que le véritable enjeu, c’est l’avenir, non seulement le leur, mais celui de l’humanité entière, et arriver à «La Fin du Monde» devient le dernier de leurs soucis.   

la critique d'Alice In Oliver:

Inutile de le préciser mais Edgar Wright est surtout connu pour avoir réalisé Shaun of the Dead. Le succès de ce film de zombies, qui mélange à la fois la comédie, l'hommage et le genre horrifique, lui ouvrira les portes de la gloire et celles d'Hollywood. Mieux encore, Edgar Wright espère pouvoir s'imposer aux Etats-Unis avec Scott Pilgrim.
Hélas, le film se plante royalement au box-office. Edgar Wright est déçu mais pas abattu. En 2013, il réalise Le Dernier Pub avant la fin du Monde qui est aussi le troisième et le dernier volet de la trilogie "Blood and Ice Cream". 

Le cinéaste retrouve donc ses deux acolytes: Simon Pegg et Nick Frost, acteurs devenus célèbres depuis le fameux Shaun of the Dead. Edgar Wright avait fait appel à nouveau à eux pour Hot Fuzz au succès plus discret (en tout cas plus confidentiel) que son prédécesseur.
Après le film de zombies et le gros film d'action avec deux flics revanchards, Edgar Wright nous propose un long-métrage de science fiction en hommage aux séries B qui ont marqué plusieurs décennies (des années 1950 jusqu'aux années 1990). En dehors de Simon Pegg et de Nick Frost, Le dernier pub avant la fin du monde réunit Paddy Considine, Pierce Brosnan, Martin Freeman, Eddie Marsan, Rosamund Pike et David Bradley.

 Quant au scénario, il brille surtout par sa stupidité (certes volontaire). Attention, SPOILERS ! En 1990, cinq amis célèbrent la fin de leurs années de lycée par une tournée des douze pubs très alcoolisée dans leur village de Newton Haven. Mais la virée tourne mal et le dernier bar n'est jamais atteint, de sorte que Gary King, le meneur du groupe, s'en trouve très frustré.
Vingt ans plus tard, Il vit encore dans le souvenir de cette nuit et décide de rappeller ses amis pour les sortir de leur vie rangée afin de parvenir à ce qu'ils n'ont pas pu faire plus jeunes : achever leur tournée en parvenant jusqu'au fameux bar The World's End.

Tout se serait passé pour le mieux sans un événement inattendu : lors d'une bagarre qu'ils amorcent avec un groupe de jeunes, ils s'aperçoivent que ceux-ci explosent quand on les frappe, qu'ils ont de l'encre bleue en guise de sang, qu'ils continuent à vivre même décapités et démembrés, et qu'ils se reconstituent rapidement. Le groupe d'amis commence à comprendre que des extra-terrestres ont pris le pouvoir sur la ville en clonant ses citoyens et en contrôlant leur comportements afin de leur inculquer les bons sentiments dont l'humanité est jusqu'alors dépourvue.
Mais Gary King est très têtu et n'a pas de limite dans sa bravoure. En vérité, Le dernier Pub avant la fin du monde n'a aucune prétention si ce n'est de séduire les fans de nanars et les geeks. Telles sont les deux cibles principales de cette petite friandise.

En l'occurrence, ce public devrait se trouver en terrain connu, voire même quasiment conquis. En réalité, le film d'Edgar Wright est une sorte de mixe (assez étrange) entre L'invasion des Profanateurs, The Faculty (qui était déjà une parodie du film de Philip Kaufman) et toutes les séries B apocalyptiques des années 1980. On pense aussi parfois à Body Snatchers qui était lui aussi un remake de L'Invasion des Profanateurs, lui-même le remake de L'Invasion des Profanateurs de Sépultures !
Oui, je sais: 'faut suivre... Bref, il est beaucoup question de L'Invasion des Profanateurs, mais visiblement, le chef d'oeuvre de Kaufman a beaucoup marqué Edgar Wright. 

La seule différence, et elle est de taille, c'est que Le dernier pub avant la fin du monde se prend beaucoup moins au sérieux. Néanmoins, le film affiche une certaine nostalgie: musique rock et brit pop des années 1990 et vieux souvenirs partagés entre copains.
Tel est le menu fretin du Dernier pub avant la fin du monde. Indéniablement, malgré son statut de nanar, le film a pour but de devenir culte et accumule les séquences les plus insensées avec des extraterrestres capables de se confondre dans la population et d'usurper l'identité de leurs victimes. Toutefois, un coup de poing dans le visage vous permettra de les reconnaître dans cette ambiance anxiogène... pardon... décomplexée du gland !
On retrouve avec plaisir le duo Nick Frost/Simon Pegg, toujours aussi en forme pour l'occasion. En l'occurrence, les deux compères se trouvent un troisième acolyte, en la personne de Paddy Considine, tout aussi taré et déjanté ! C'est finalement la meilleure surprise du film. Car soyons honnête, malgré un côté fun évident, Le dernier pub avant la fin du monde ne marquera pas les esprits.
On pourrait presque créer une nouvelle catégorie pour lui: "nanar mais sans plus"...

Note: 07/20 (c'est très généreux)
Note nanardeuse: 14/20

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