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Critiques Séries : The Good Wife. Saison 6. Episode 11.

Publié le 06 janvier 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

The Good Wife // Saison 6. Episode 11. Hail Mary.


La dernière scène de cet épisode est probablement l’une des plus drôles mais aussi l’une des plus belles de la saison. Je ne sais pas pourquoi mais la scène finale m’a emporté. Voir Alicia Florrick heureuse, tout sourire, au bord de l’envie de sautiller dans les sens pour exprimer sa joie, embrassant le premier venu, s’avouant heureuse d’avoir gagné, était l’une des plus belles choses que l’on ait pu voir cette saison. Pourtant, cette saison regorge de bons moments et de belles trouvailles mais cette séquence est symbolique. Elle permet à Alicia d’aller de l’avant en sachant que son ami et partenaire professionnel Cary sort enfin de prison et qu’il va donc être lavé de tous les soupçons qui pesaient sur lui à l’époque de son procès. Ce procès prend donc fin dans cet épisode alors que Cary se prépare à entrer en prison et Kalinda tente de faire en sorte qu’il puisse avoir quelqu’un derrière lui quand il sera en prison afin qu’il puisse s’en sortir. Ce n’est pas facile mais tout le procédé fonctionne car The Good Wife veut à tout prix nous faire croire que Cary va aller en prison. J’ai cru qu’il allait y aller car cela aurait justement pu être quelque chose d’intéressant que de suivre les suites de cette affaires en appel, etc. par la suite.

Mais non, The Good Wife ne veut pas mettre Cary dans la fosse aux ours et au fond elle a bien raison. Je me demande même si au fond la série n’a pas été dans le bon sens en faisant ça puisque cela a donné l’une des plus belles scènes de la saison à mes yeux. Mais ce n’est pas le seul bon moment de l’épisode. L’un des autres moments assez sensationnels de The Good Wife cette semaine provient encore une fois d’Alicia alors qu’elle se prépare au débat qui va l’opposer à son ennemi de campagne. Afin de se préparer au mieux elle va tenter de répondre aux questions tout en gardant à l’esprit qu’elle doit aussi « écraser » son adversaire. C’est ce qu’elle va réussir à faire, uniquement quand elle va se retrouver face à Peter. Le face à face entre Alicia et Peter était plus à règlement de compte au sein d’un mariage qui n’a plus d’intérêt plutôt qu’autre chose. Mais c’était intéressant de voir Alicia démontrer qu’elle est une femme forte, qui a de la poigne et qui peut clairement avoir la place qu’elle convoite. Car après tout c’est Alicia Florrick et qu’elle est une femme qui a vécu tellement de choses dans sa vie qui l’ont rendu toujours plus forte alors pourquoi abandonner maintenant face à un nouvel obstacle.

La façon dont ce mariage tombe encore une fois au milieu d’un épisode est parfait car The Good Wife sait très bien ce qu’il faut faire pour faire succomber le téléspectateur à ses charmes. La séquence, dotée d’une rythmique savamment orchestrée par le metteur en scène, est aussi une séquence de joute verbale particulièrement réussie. Je dois avouer que j’aurais même été assez déçu que la série d’aille pas plus loin que les premiers mots ou encore la place que Peter avait au début de ce petit jeu de préparation : celui du spectateur inactif qui n’est là que pour donner des conseils à droite et à gauche. Quand il fait face à sa femme, elle commence à se libérer et à prouver qu’elle a quelque chose dans la tête et qu’elle peut très bien tout dire et nous le faire croire. Car c’est Alicia. Cet épisode, pourtant pas forcément concentré sur Alicia, est un ode au personnage du début à la fin. On sent que les scénaristes aiment Alicia et qu’ils veulent faire d’elle celle qui éblouie tout le monde, même une bonne intrigue autour de Cary. Car ce dernier passe réellement au second plan. Non pas en termes de temps occupé dans l’épisode mais plutôt face au personnage d’Alicia qui le cache littéralement.

C’est loin d’être un reproche que je fais à l’épisode étant donné que justement il réussi à faire les choses de façon singulière et intelligente. On a l’impression à la fois d’avoir déjà vu tout ça et de ne pas l’avoir déjà vu. Cette sensation, je crois que je ne l’ai qu’avec The Good Wife. Cette série est tout de même brillante dans sa façon de mettre en avant ses personnages, ses intrigues, ses idées, etc. Tout fonctionne si bien. On peut également parler de la musique de David Buckley qui donne encore une fois un ton légèrement différent à l’épisode et change donc la dynamique de la série une fois de plus. Je me demande même combien de fois depuis ses débuts, The Good Wife a osé changer la dynamique de ses épisodes. Je me demande si cela n’est pas le cas depuis le milieu de la première saison quand la série a réellement commencer à briller. L’histoire de Cary permet aussi de faire jouer d’autres personnages et notamment Kalinda. Cette dernière aime Cary et l’on sait de toute façon que Bishop ne peut pas lui apporter du bon. C’est ce que l’on voit à nouveau dans cet épisode car l’on suppose déjà que la porte de sortie de Kalinda se cache derrière le service qu’elle va devoir rendre à Lamon Bishop.

Bishop a raison quand il dit « A lot of things about Cary end up being about you, Kalinda » et c’est aussi pourquoi on peut dire que Cary causera sa perte. L’épisode propose aussi de se poser un moment avec le juge en charge de l’affaire de Cary. J’ai adoré la façon dont ce dernier est manipulé jusqu’à ce qu’il se rende compte que l’on tente de faire gagner du temps à Florrick/Agos afin de gagner l’affaire Agos. Cela ne va pas changer le dénouement (Cary est sauvé) mais c’était probablement la plus grosse pointe d’humour de l’épisode et la plus réussie également (en dehors de la scène finale qui était très drôle elle aussi). Finalement, The Good Wife nous offre ici un brillant épisode, qui séduit du début à la fin par son originalité, sa façon de faire et son efficacité.

Note : 10/10. En bref, un épisode brillant.


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