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JUSTICE > Bébés congelés, la mère condamnée à 23 ans de prison

Publié le 06 mars 2015 par Fab @fabrice_gil

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©AFP / CHRISTOPHE BUSTI

La cour d’assises de l’Ain a condamné à 23 ans de réclusion criminelle Audrey Chabot, une mère de 34 ans, pour avoir noyé deux bébés retrouvés dans son congélateur en 2013.
"Il faut se souvenir qu’un procès pénal n’est pas la vengeance de la victime. L’intérêt général, ce n’est pas la peine maximale", a souligné le magistrat. Suivant les experts psychiatres, Audrey Chabot avait une "altération du discernement" lorsqu’elle avait noyé dans le bac à douche ses deux nouveau-nés, l’un en 2011 six jours après sa naissance et l’autre en 2012. Ce qui la rend passible de 30 ans de réclusion. "Il s’agit d’une personnalité complexe avec des failles sérieuses", a ajouté le magistrat à propos de cette ancienne serveuse, décrite au fil des débats comme enjouée et très travailleuse, mais aussi immature et menteuse. "Je lui reproche d’avoir escroqué le juge d’application des peines et l’administration pénitentiaire", a déclaré M. Mondon demandant aussi à la cour de retirer "à hauteur de 31 mois" la réduction de peine qu’elle avait obtenue après sa première condamnation. L’avocat général a par ailleurs réclamé dix ans d’interdiction des droits civiques, civils et de famille, ainsi qu’une interdiction définitive d’exercer une profession en contact avec des mineurs, 30 ans de suivi socio-judiciaire et une injonction de soins. "Avant de juger l’horreur du crime, vous essaierez de comprendre pourquoi elle est devenue pour la 2ème et 3ème fois une criminelle", a plaidé son avocat, Me Jean-François Canis demandant à la cour de "ne pas faire présider l’indignation dans leur décision". Il a évoqué cette jeune femme qui, à peine sortie de prison, se retrouve enceinte "dans un isolement total" et "n’ose pas le dire" à son amant pour qui elle a une "dépendance affective". "Elle n’a pas de haine. Elle s’est enfermée dans le mensonge et la dissimulation car elle se sent indigne d’être mère" et "se perçoit comme un objet", a-t’il dit, appelant la cour à "l’empathie" face à cette "détresse abyssale". "Au-delà des faits et de la colère, il peut y avoir de la pitié", a encore dit l’avocat soulignant que le risque de récidive "n’existera pas", sa cliente ayant décidé "de se faire ligaturer les trompes".
La cour d’assises de l’Ain a condamné à 23 ans de réclusion criminelle Audrey Chabot. La cour a également ordonné cinq ans de suivi socio-judiciaire contre 30 avec injonction de soins, effective dans l’immédiat. L’avocat général avait requis une peine de 27 ans de réclusion, assortie d’une période de sûreté des deux tiers. L’accusée était jugée en récidive après avoir été condamnée pour un premier infanticide commis en 2002 : les assises de l’Ain, déjà, lui avaient infligé 15 ans de réclusion en 2005. Mais elle avait été libérée à mi-peine en décembre 2010, les psychiatres estimant qu’elle "ne présentait pas de risques de récidive"...FG

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