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Critiques Séries : Marvel's Daredevil. Saison 1. Episode 2. Cut Man.

Publié le 12 avril 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Marvel’s Daredevil // Saison 1. Episode 2. Cut Man.


Cet épisode est bien meilleur que le premier épisode mais il n’aurait pas pu être le premier épisode de la saison pour autant. Car la saison avait besoin d’être introduite de façon légèrement différente afin de nous apprendre qui sont les protagonistes de la série et quel est plus ou moins leur but. Cet épisode est aussi une introduction importante, celle d’un personnage nouveau qui risque d’être l’un des plus importants de la saison. Il fallait dans le premier épisode que l’on apprenne qui est Matt Murdock et dans cet épisode nous cherche à installer le personnage petit à petit de façon intelligente. Daredevil n’est pas un héros comme les autres et il y a une notion de vengeance au fond de lui qui prend petit à petit forme à l’écran. On a déjà vu la rage du personnage lors de très belles scènes de combat dans l’épisode précédent et dans cet épisode on nous offre une scène assez intéressante de vengeance et de violence. Daredevil semble pouvoir tout se permettre, même crever l’oeil d’un personnage à l’écran. C’est tout de même assez impressionnant. Cet épisode est aussi celui où l’on apprend vraiment à connaître Claire Temple incarnée par une Rosario Dawson particulièrement excellente. La façon dont tout est construit pour nous emmener petit à petit dans cet épisode et sa conclusion est terriblement efficace.

Tout simplement car il y a une vraie identité dans cet épisode, quelque chose qui parvient à nous offrir un peu plus d’informations sur l’histoire de Matt (la mort de son père que l’on va pouvoir voir dans un flashback assez émouvant même si Daredevil ne prend pas suffisamment de temps pour l’installer, ne permettant donc pas au téléspectateur d’être réellement ému). Ce nouvel épisode nous permet de prendre un peu plus nos marques avec le monde de Daredevil. J’aime bien le personnage de Claire Temple. Sa relation avec Daredevil est quelque chose que l’épisode exploite de façon très intelligente sans jamais trop en faire. On sent que le scénario prend son temps et que la série ne veut donc pas aller trop vite en besogne. Le but est de nous dire que la série sait très bien dans quelle direction elle va et qu’elle ne se laisse pas forcément avoir par le besoin de divertir à tout prix par des scènes d’action (même si cet épisode va nous offrir une très jolie scène de combat « Daredevil seul contre tous ») à l’issue de cet épisode. C’est une très belle scène, avec un vrai sens de la mise en scène qui n’est pas sans rappeler ce cinéma asiatique récent (comme The Raid par exemple qui doit être à mon humble avis l’une des influences de Daredevil).

Il n’y a rien de grotesque dans cette scène d’action et elle colle parfaitement à l’univers, par rapport à la place qu’elle a dans l’épisode. Elle est placée au bon endroit. Cet épisode est aussi une façon de nous dire que Charlie Cox est un choix judicieux pour incarner le personnage de Matt Murdock et de son alter ego Daredevil. Et pas seulement pour des histoires de combat (car le petit il est doublé) mais surtout par la façon dont il interagit avec les personnages. Je trouve que Daredevil a une vraie vision des choses qui est très différente de ce que l’on a pour habitude de voir. Il impose très rapidement sa présence dans la série et pourtant cet épisode a énormément de choses à nous raconter, des personnages à introduire. Les flashbacks sont aussi là pour rendre pertinent le personnage de Daredevil mais aussi le fait que Matt a voulu se battre dans sa vie afin de tenter de faire quelque chose pour palier au fait qu’il est devenu aveugle. Et la série exploite tout cela de façon très malicieuse, délivrant des scènes assez touchantes d’une relation entre Matt et Jack. Le fils et le père ont une relation développée dans des flashbacks qui ne sont pas, sur le papier, ce qu’il y a plus intriguant et pourtant, c’est de là que part l’histoire de la série.

C’est ce qui rend pertinent tout ce qui se passe dans le présent. Daredevil n’est pas sans rappeler Arrow qui avait une structure assez similaire dans sa façon de parler du héros, de ce qui l’a brisé et de ce qui a fait qu’il est maintenant comme ça. Drew Goddard semble avoir été pris d’une frénésie certaine dans la façon dont il écrit son histoire. On voit qu’il est passionné car le script est fait par quelqu’un de passionné. Finalement, Daredevil continue sur sa lancée et nous offre ici un épisode très différent du premier épisode tout en gardant des liens personnages et graphiques avec ce qui nous a été introduit précédemment. On a l’impression de voir ici une série beaucoup plus intimiste, qui prend soin de ses personnages et des relations qu’elle veut développer.

Note : 8.5/10. En bref, un épisode plus intimiste, plus personnel.


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