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GUERANDE (Loire-Atlantique)

Publié le 16 avril 2015 par Aelezig

C'est à côté de chez moi. Je connais comme ma poche ! Si vous passez dans la région, c'est un incontournable !

Guérande compte 16.000 habitants au recensement de 2012. Elle fait partie de la Bretagne historique, bien que des Administratifs aient décidé dans les années 70 de placer la Loire-Atlantique dans une région créée de toutes pièces, les Pays de la Loire.

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La commune est renommée pour ses marais salants et sa cité médiévale. C'est l'une des rares villes françaises à avoir conservé ses remparts dans leur intégralité. C'est un haut lieu de l'histoire du duché de Bretagne et le chef-lieu d'un territoire appelé Presqu'île Guérandaise, qui coïncide avec l'extension la plus méridionale de la langue bretonne avec la frange littorale du pays de Retz et Pornic. Guérande fait partie des 21 communes appartenant au parc naturel régional de Brière.

Des découvertes éparses mais assez abondantes (haches à talons en bronze notamment) indiquent une continuité du peuplement après la fin du Néolithique. Une résidence "princière", des habitations, des enclos, et un « temple » ont été mis au jour. Des fermes et habitations ont été mises en évidence sur l'ensemble du territoire de la commune, ainsi que des ensembles de sépultures. Des fours à sel ont été découverts en plusieurs lieux de la région. Ils montrent une première exploitation salicole en presqu'île guérandaise.

Plusieurs petits gisements d'étain et de plomb sont aussi exploités dès cette époque pour la fabrication du bronze, et des ports d'exportation de ce métal sont signalés dans l'estuaire de la Loire par les géographes grecs : Strabon et Ptolémée notamment.

La presqu'île guérandaise se trouve à la frontière entre les Vénètes et les Namnètes. Elle est probablement dans la sphère d'influence vénète, au moins pour sa partie ouest mais elle est mentionnée par les auteurs antiques comme territoire namnète. La position de la presqu'île entre la Vilaine et la Loire en font carrefour important, y compris par mer avec les Vénètes et les Grecs (Massaliotes notamment).

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Les marais salants

Le site n'a pas révélé de traces d'ensembles monumentaux gallo-romains, même si de nombreux vestiges attestent d'une occupation à cette époque, dès le Ier siècle d'après quelques monnaies et des céramiques trouvées lors de travaux récents. Mais les recherches archéologiques ont été très ponctuelles, et ont été menées essentiellement à la périphérie de l'agglomération moderne.

Une voie carrossable relie l'agglomération à Nantes et un autre à Vannes, traversant la Vilaine. Le coteau de Guérande et son arrière-pays sont densément occupés aux IIe siècle-IIIe siècle par de grandes exploitations agricoles (villae). Une forte densité de constructions a notamment été découverte à Clis. Au IVe siècle, Guérande fait partie de la province romaine de Troisième Lyonnaise dont le chef-lieu est Tours. En 448, les Armoricains chassent temporairement les Romains de la région. La région est évangélisée sous la conduite de Saint-Germain l'Auxerrois dans le deuxième quart du Ve siècle et terminée à l'époque des évêques de Nantes Euménius et Félix (549-582) au VIe siècle.

Après l'effondrement de l'Empire Romain, en 476le territoire passe sous la domination des Francs, comme l'ensemble des territoires appelés par la suite Neustrie, notamment le comté de Nantes. Mais vers 560, une bataille oppose Clotaire Ier, futur roi des Francs et le roi breton Canao Ier. La presqu'île de Guérande redevient territoire breton.

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La fondation de Guérande date de la seconde moitié du VIe siècle. Bro Wenrann est créée par les Bretons et s'implante autour d'une église, d'où l'origine probable de son nom qui signifie « champ/parcelle, consacré/pur ».

Une population de colons bretons venant de Bretagne insulaire (des Cornouailles) s'implante durablement dans la région au VIe siècle. Elle sera renforcée par une seconde vague d'immigrants au cours du siècle suivant.

En 854-855 apparaissent les premières mentions écrites des salines dans les alentours de Guérande : à Clis et à Saillé. Si la récolte du sel est une pratique très ancienne, ce document montre que la construction des salines, selon la conception actuelle des marais salants de Guérande, se fait bien avant le IXe siècle. (Il s'agit probablement d'un héritage gallo-romain.)

La région est affectée par plusieurs incursions des Normands de 843 à 1013. Ces incursions auront pour conséquence la désorganisation politique et économique de la région. Les implantations monastiques sont abandonnées, et les moines, se replient en amont d'Angers, puis en Bourgogne. Vers 900, les Normands s'implantent à La Roche-Bernard ainsi que dans l'estuaire de la Loire, et occupent Nantes durant une vingtaine d'années.

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En 939, les Normands quittent la Bretagne, le Pays de Guérande reprend sa place dans le Duché de Bretagne.

Au XIIe siècle- début XIIIe siècle, une nouvelle collégiale est construite en style roman sur les fondations plus anciennes. C'est à cette époque que la ville prend son extension actuelle ; des fortifications sont construites. La ville de Guérande se dote alors d'une flotte de navires rouliers qui vont exporter le sel et le vin sur les côtes françaises et vers les pays d'Europe du Nord, particulièrement l'Angleterre. La Loire et la Vilaine sont aussi des axes commerciaux importants. C'est l'âge d'or de la région, et de toute la Bretagne en général.

Les nobles bretons se rebellent contre le duc Jean IV qui s'exile en Angleterre. En 1378, le roi de France profite de cette situation pour essayer de s'emparer de la Bretagne, mais la noblesse bretonne rappelle Jean IV et le conflit reprend contre la France. En 1381, un traité entre Jean IV et le roi Charles VI clarifie les rapports entre le royaume de France et le duché de Bretagne.

Après le rattachement à la France, en 1532, au cours des XVIIe siècle et XVIIIe siècle, la ville se transforme, des demeures bourgeoises en granite remplacent les maisons du XVe siècle et XVIe siècle. Ces hôtels particuliers et ces maisons représentent près de 50 % du bâti visible aujourd'hui dans le secteur intra muros.

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Les marais salants de Guérande, principale source d'approvisionnement en sel pour l'Europe du Nord, maintiennent la prospérité jusqu'au milieu du XIXe siècle. En 1840, on dénombre encore 2350 paludiers. Cependant, dans la deuxième moitié du XIXe siècle et au XXe siècle, l'industrialisation de la production du sel des salins du Midi et de l'Est provoque la chute des cours et l'effondrement du commerce des salines de la côte atlantique : il ne reste que 370 paludiers en 1934. Le développement économique et industriel de Saint-Nazaire isole le Pays guérandais, qui se tourne vers ses ressources agricoles (élevage et culture maraîchère). La ville vit au rythme des foires aux bestiaux mensuelles.

Le développement des stations balnéaires (Le Pouliguen, Pornichet, puis La Baule) et du tourisme, la construction de la voie ferrée, donnent à Guérande un nouveau souffle économique, avec notamment le développement du commerce des bovins vers Nantes.

La ligne Guérande-La Baule est sur le déclin à partir de 1940 : le trafic voyageurs est réduit aux trains ouvriers vers Saint-Nazaire. Le trafic voyageur cesse définitivement en 1955, tandis que le trafic marchandises se poursuit jusqu'en juillet 1971. La gare est détruite, ce qui modifie la physionomie du quartier où vont s'élever des logements, une éphémère zone commerciale, la nouvelle poste et le centre culturel Athanor. Depuis quelques années, ce secteur de la ville subit de nouvelles transformations, avec la création d'une zone paysagère (la coulée verte) et la construction d'un cinéma multiplexe de 6 salles avec des restaurants et de nouvelles voies piétonnes.

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En 1970-1971 est créé le Parc Naturel Régional de Brière, un des premiers parcs régionaux de France.

Guérande est l'une des rares cités médiévales à avoir conservé ses remparts dans leur intégralité. Elle a été peu remaniée depuis sa phase de construction principale (au XVe siècle) et très peu « restaurée » au XIXe siècle... Elle comprend actuellement 10 tours, 4 portes, dont deux flanquées de tours, et une poterne (ouverte au XIXe siècle), reliées par une courtine, sur une longueur de 1,434 kilomètre (pour comparaison : l'enceinte intérieure de la cité de Carcassonne mesure 1,250 km).

D'après Wikipédia


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