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Les liaisons dangereuses

Publié le 25 avril 2015 par Dukefleed
Les liaisons dangereusesDes séducteurs diaboliques
La marquise de Merteuil s’associe au Vicomte Valmont pour assouvir de basses vengeances ; manipuler une cour étriquée avec comme arme la séduction et le sexe.Cette adaptation d’une œuvre littéraire est autant un vrai délice d’écriture que de mise en scène. Le texte est délectable. L’image met bien en avant les codes de l’aristocratie libertine de l’époque : décor, costumes ; mais surtout le cadre privilégiant les portes dérobées et la profondeur de champ laissant découvrir les secrets d’alcôve. Le jeu de miroir aussi est permanent opérant une rupture entre l’image sociale et l’être réel. Ce film renvoie une image de la décadence de l’aristocratie occupée essentiellement du fait de son oisiveté à la manipulation et aux intrigues sexuelles. De la langueur du début du film porté par une belle première scène où les deux acteurs principaux revêtent leurs tenues de combats à la dernière demi heure haletante ; Frears réussi à merveille dans ce film d’époque tout comme quelques années plus tard dans « Chéri » où il s’associera à nouveau les services de la très belle Michele Pfeiffer. Ici délicieuse en vertueuse bafouée ; Glenn Close, glaçante en manipulatrice jalouse et vipérine ; Malkovich, fantasque en libertin orgueilleux aux faiblesses bien dissimulées ; Uma Thurman, pimpante dans son innocence brisée ; Reeves, doux, naïf et bienveillant ; un casting exceptionnel pour un final où tous seront sacrifiés… les jeunes seuls seront des victimes collatérales rescapées.Un film de haut vol sur la chute et la décadence des nantis bourrés de certitude et imbus de leur personne… Un grand moment de cinéma
Sorti en 1989

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