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The Hole (2009)

Publié le 29 mai 2015 par Cinephileamateur
The Hole (2009)

"Vous avez la porte de l'Enfer dans votre cave. Et ça, c'est trop cool."
Bien que je ne sois pas un expert de sa filmographie, c'est vrai que Joe Dante a toujours le don pour attiser ma curiosité lorsque je vois son nom associé à un projet. Du coup, j'étais très curieux de découvrir "The Hole", ce film de 2009 qui a eu le droit à une sortie direct en dvd en France en 2012 et c'est en profitant d'une de ses diffusions à la télévision que j'ai enfin pu le découvrir.
Ce que je peux en dire, c'est que je comprends un peu mieux maintenant son exploitation très limité sur le marché français. En effet, ce scénario écrit par Mark L. Smith m'a vite semblé peu captivant et très ennuyeux. Pourtant, le concept de base, bien que pas très original, aurait pu être sympathique mais très rapidement, je me suis fait à l'évidence que j'allais voir un film assez quelconque. Les dialogues sont d'une platitude extrême, l'épouvante et le suspense sont aux abonnés absents tandis que l'on ne sympathise jamais avec les différents protagonistes de cette histoire.

Si le final se révèle être un peu plus dynamique et propose quelques petites choses agréables, c'est quand même bien trop peu de mon côté pour susciter un regain d'intérêt. J'ai vraiment trouvé l'ensemble inintéressant et bien que j'admette que ça se suive assez facilement, cela s'oublie aussi tout aussi vite. Même l'humour ne fonctionne pas tandis qu'il y a une légèreté générale dans l'air qui ne colle absolument pas avec les propos qu'on veut nous raconter un peu comme si nous étions dans un film d'horreur pour adolescents mais qui est quand même hors sujet.
Le casting ne m'aide pas non plus à être fasciné par ce long métrage. Son trio d'acteurs est juste transparent. Chris Massoglia en Dane Thompson est juste ridicule en adolescent rebelle, Haley Bennett bien que charmante ne convainc jamais dans la peau de Julie Campbell (c'est quoi ce trauma dans son passé pour à deux balles ?) et Nathan Gamble en Lucas Thompson à beau faire le gentil petit frère tout mignon, c'est bien trop peu pour que j'éprouve de la sympathie pour ce groupe.
Derrière, le reste de la distribution est inexistante et ce n'est pas plus mal pour eux. Teri Polo en Susan est juste une accumulation de clichés sur la mère célibataire, Quinn Lord en Annie Smith fait juste la petite fille basique qui tente de nous effrayer comme tous films d'épouvante en possède et Bruce Dern en Carl peine à trouver une justification à sa présence dans ce récit. D'une manière générale, j'ai essayé la version originale et la version française histoire de voir laquelle passerait mieux pour moi mais aucune n'a fait l'affaire à mon sens, le doublage français ne cachant jamais le piètre jeu des comédiens et leurs non-présence à l'écran.
Après, même si ça se regarde encore une fois, le plus frustrant reste sans nul doute la réalisation de Joe Dante. Le bonhomme n'a pas fait que des chefs d’œuvre mais il sait quand même utilisé une caméra. Or, ici on a juste l'impression de voir un jeune cinéaste issue de l'univers du clip musical qui tente de faire une percée dans le septième art. Il n'y a aucune folie, aucune imagination, aucune âme... A l'image de son film, tout sonne faux dans cette mise en scène diablement plate.
Vers la fin ça se réveille un peu mais comme pour le scénario, ça ne sauve jamais les meubles. La photographie est assez laide malgré un jeu de lumière agréable bien que classique tandis que les différents décors font atrocement faux. On dirait du carton, rien ne fonctionne pas même le fameux trou où ils ne se sont véritablement pas foulé. J'ai vu le film en 2D mais de ce que j'ai pu apercevoir, la 3D m'a l'air bien inutile sinon même si je ne peux pas en dire davantage car je ne serais pas très objectif. Quant à la musique signée Javier Navarrete, c'est loin d'être folichon également.
Pour résumer, je n’avais pas de grosses attentes concernant "The Hole" mais avec Joe Dante derrière la caméra, je m'attendais au moins à un petit film d'épouvante divertissant. Au lieu de ça, j'ai eu un film quelconque et très vite oubliable dont la transparence des comédiens n'aide pas tout comme la réalisation bâclé de l'ensemble. Le long métrage devient même aussi laid que son affiche promotionnelle et malgré une durée pourtant adéquate pour ce genre de projet, sans non plus trouver ça détestable, j'ai quand même trouvé le temps long pour si peu de choses...
1.5


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