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Critiques Séries : Penny Dreadful. Saison 2. Episode 4. Evil Spirits in Heavenly Places.

Publié le 06 juin 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Penny Dreadful // Saison 2. Episode 4. Evil Spirits in Heavenly Places.


Après les flashbacks de la semaine dernière, cet épisode est donc un peu plus présent dans la dynamique de la saison. Ce qui n’est pas une mauvaise chose d’ailleurs car cela permet de faire évoluer certains personnages comme Dorian Gray et certaines intrigues. Ce qui fait plaisir à voir avec un tel épisode c’est que les personnages ne restent pas statiques jusqu’à la surprise de la fin de l’épisode. Dorian Gray est un personnage difficile à situer dans l’univers de Penny Dreadful dans le sens où il semble toujours en désaccord avec le reste, comme si l’on avait voulu mettre un bout de tapisserie qui jure avec le reste. Mais je vois en tout cas que les scénaristes ont envie de nous surprendre et qu’ils le font de façon malicieuse dans cet épisode. A commencer justement par Dorian Gray. Il voit toujours Angelique et leur relation est étrangement une relation connue de tous (même si bon…). Ce qu’il y a de bien avec ces deux personnages c’est que comme Angelique le dit, ils vivent une vie qu’ils ont envie de vivre, comme ils ont envie de la vivre. Ils ne sont pas définit par ce qu’ils sont mais ce qu’ils veulent être. C’est là la différence. Cela reste une relation assez étrange au fond mais que Penny Dreadful parvient à intégrer dans son récit comme un pan d’une certaine forme de littérature victorienne.

En tout cas, de ce point de vue là, cela fonctionne à merveille. Par ailleurs, la créature s’est donnée un nom et c’est John Clare. La créature continue d’explorer son côté le plus sensible, passant du temps avec Lavinia. C’est assez mignon de voir à quel point Penny Dreadful parvient à redéfinir plus ou moins l’univers de Frankenstein. On ne s’y attend pas nécessairement au premier abord mais cela fonctionne à merveille. C’est aussi un épisode qui a donc l’occasion de créer des choses assez fortes d’un point de vue sentimentales et l’on ne va pas en vouloir à la série de le faire, bien au contraire. Lily a côté est bien moins innocente que Clare, ce dernier découvrant encore le monde avec son regard presque enfantin, sans trop se méfier des autres. Mais ce qui apporte toujours à la série son véritable intérêt reste Vanessa Ives. Cette dernière me fait toujours trembler d’impatience de la voir et chacune de ses apparitions sont délicieuses. Ce qui est important dans cet épisode, et cela se remarque rapidement, c’est que Vanessa ne doit pas être au centre de l’intrigue mais tous les personnages doivent jouer un rôle dans la narration de ce dernier. C’est pour cela que Vanessa est donc moins présente que dans l’épisode précédent.

C’est un choix qui à mon sens est assez judicieuse. Mais la série n’oublie pas d’entrer Vanessa, de lui donner des choses à dire, à faire, car sans Eva Green, Penny Dreadful ne serait pas vraiment la même série passionnante qu’elle peut l’être actuellement. C’est probablement pour cela que Penny Dreadful n’ose pas se séparer à chaque fois qu’elle en a l’occasion de ce personnage. Chandler à côté tente de s’imposer aussi, sans que cela ne soit vraiment efficace. Le but de cet épisode est de créer une vraie transition entre les premiers épisodes de la saison et la suite de cette dernière. On se retrouve alors avec une scène finale assez impressionnante avec les Nightcomers. On ne s’attend pas vraiment à une apparition de ces personnages et pourtant, cela fait mouche tout de suite. En tout cas, je ne m’attendais pas du tout à ce que Penny Dreadful fasse intervenir ces personnages aussi tôt c’est une bonne chose. Cela permet de démontrer une fois de plus que la narration de la série ne compte jamais perdre de temps et qu’au contraire, elle veut à tout prix en gagner. Plus le temps passe et plus je me dis que finalement cette saison 2 est une vraie réussite. Elle méritera amplement une place l’année prochaine dans mon classement si elle poursuit dans cette direction.

Note : 8/10. En bref, un solide épisode qui remet dans le bain de la narration de la saison.


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