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J'y étais…au concert de Sébastien Tellier

Publié le 03 juillet 2008 par Britbrit
J'y étais…au concert de Sébastien TellierIl est plus que rare que Paris envoie en Province reculée - le Pays Basque par exemple - des artistes de l'Eurovision. Il faut dire que ces derniers ont soit explosé en plein vol accablés par la honte et l'humiliation ; soit leur maison de disque a oublié leur adresse, leur numéro de téléphone voire leur nom. Mais pour Sébastien, l'histoire est différente semble-t-il.
C'est donc en terres biarrotes, patrie par excellence du rugby, que nous avons vu débarquer ce mercredi le Chabal eurovisionnesque de la scène électro-pop : Sébastien Tellier.
Mais avec son sosie sportif, il ne partage guère que le prénom et les poils qui foisonnent sur sa tête et sa barbe.
Pour le reste, Sébastien Tellier est  bien plus dans la vibe que ça. Chemise noire sur pantalon blanc accessoirisé par une petite écharpe (signée Agnès B ?),l'ubuesque übersexuel n'hésite pas à montrer toute l'ampleur de son talent : danseur (petits pas chassés sur le côté et flexion-extension sur une jambe), faux provocateur qui ose allumer une cigarette dans un lieu public (oh mon dieu, il frise la contravention de la police municipale), lover.
Surtout lover. Et nous de voir le bassin du Tellier se balancer d'avant en arrière aux rythmes de l'acte sexuel. Le ton est donné : la partition sera charnelle… comme Biarritz en été, dixit le chanteur lui-même dans "Roche", une de ses fameuses compositions.
Le spectacle commence à l'heure ; l'homme semble aimer la ponctualité. On ne peut pas en dire autant de l'ingénieur du son qui apparemment devait avoir rendez-vous avec son ORL. Les graves font vibrer le sol, les aigus crispent l'oreille et la saturation est omniprésente. Heureusement, en cours de concert, le brave luttant courageusement contre son otite tente d'améliorer l'écoute. Ouf, on perçoit enfin la voix de Tellier.
Le temps passe vite en compagnie de Seb. La musique s'enchaîne, évanescente, langoureuse toujours, un peu kitsch, oscillant dangereusement entre variété et érotisme à fleur de peau. C'est bon, c'est hot…
Viennent s'intercaller quelques sketches. Justement, parlons-en. Derrière l'hirsute, tout comme derrière la barbe du père-Noël se cachait Tonton André, se camoufle Jean-Marie Bigard. Non, je n'exagère pas. Des blagues sur les triple kystes au derrière, des simulations d'actes sexuels manuels ou avec un micro, un show qui se termine en caleçon… Tellier ne manque pas d'humour, aussi graveleux soit-il. Et pourtant, je suis à deux doigts de lui proposer mon string. Imaginez un homme qui vous fait rire en plus de vous chanter des chansons où la luxure est de légion, que demande de plus le cortège des femmes ?
Les BB brunes qui composent le public - traduire par : jeunes dont les parents paient l'ISF, lookés à coup de slims et de souliers bien vernis - sont en transe. Réclamant à corps et à cris de partager la bouteille de blanc du compositeur - apparemment sa meilleure amie - ils sont à la limite d'énerver le reste du public en plus de l'artiste himself. Il serait pas un peu caractériel ? Non, il est juste entier.
Sébastien Tellier est donc bien ce personnage fantasque adoubé par les Inrocks comme Chevalier de l'électro française au même rang d'honneur que ses copains de Air. Et c'est certainement sur scène que son rôle d'exhibitionniste "artistico-intellectuel" décalé prend tout son sens, en tout cas beaucoup plus que sur le plateau de l'Eurovision. Du jamais vu, du moins en dehors de chez nos amis versaillais ! 


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LES COMMENTAIRES (1)

Par Shinjicahn
posté le 13 janvier à 19:24
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Dommage je ne suis pas versaillaise, mais balnéoalaise, une vraie nana des banlieues et je me sens biens comment cela. Je suis franchement brunette africaine physiquement et volontairement plus déconnectée que branchée pourtant moi aussi je suis fan de Seb Tel...

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