Marais: fausse alerte à la bombe, vraies rumeurs…

Publié le 10 septembre 2008 par Nico81
Depuis ce week-end, une rumeur a fait –plusieurs fois– le tour du Marais, à Paris: l'un des restaurants gays de la rue Saint-Merri, le Gai moulin, aurait explosé! En réalité, si un bref incendie en cuisine a bien fait une blessée, il a causé peu de dégâts, mais suscité un vrai vent de panique.
Il est 21h30 samedi soir, le 6 septembre, lorsqu'une jeune employée en cuisine est chargée de réaliser une crème brûlée, au moyen d'un chalumeau relié à une bonbonne de gaz. Mais, suite à une erreur de manipulation, la bombonne prend feu. Les flammes sont importantes, l'employée est brûlée au deuxième degré au bras et au visage. Le patron du restaurant, Christophe, a alors le réflexe d'éteindre le courant électrique. Mais l'autre personne présente en cuisine tente au même moment d'ouvrir une fenêtre, et renverse une étagère ainsi que tout son contenu (vaisselle, four à micro-ondes)… L'énorme fracas qui suit crée alors un mouvement de panique dans la salle, où les clients avaient vu des flammes dans la cuisine quelques secondes auparavant. En un bond, tous les clients sortent du restaurant. Tables renversées, bousculade… Dans la cohue, deux clientes sont piétinées et blessées, heureusement sans gravité.
Appelés par des passants inquiets, une trentaine de policiers et de pompiers se précipitent sur les lieux. Mais ils ne tardent pas à se rendre compte que l'incendie est déjà maîtrisé et que, contrairement à certains signalements, aucune «explosion» n'a eu lieu au Gai moulin. Bilan, «plus de peur que de mal», confirme à Têtu une source policière. Mais la jeune cuisinière de 19 ans a tout de même été placée en observation médicale. Elle n'en est ressortie qu'hier, lundi 8 septembre, et elle est «dans un sale état», s'attriste le patron du lieu.
Christophe note tout de même la rapidité avec laquelle la rumeur s'est propagée dans la communauté gay: «Une heure après, je recevais des textos d'amis qui me disaient «C'est vrai que ton restaurant a brûlé?» Au petit matin, des garçons sortant de boîte chuchotaient: «C'est là que la bombe a explosé!» C'est dans des moments comme ça qu'on se rend compte que le Marais est un village…» Il constate aussi que les gens ne sont pas si malhonnêtes. Alors que la recette de la seconde partie de soirée (3.000 euros) n'avait été réglée par personne, plusieurs clients sont déjà revenus, depuis la réouverture du restaurant, afin de régler leur addition.
Photo: DR.
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par Paul Parant