Les profondeurs inversées - poème

Publié le 08 janvier 2009 par Ptitloup

Par un après-midi frémissant dans sa braise
Je contemplais les jeux en onde alternative
De verts profonds ou clairs, anglais ou Véronèse,
Au rythme des soupirs d’une brise furtive.

La lumière solaire, en coulées successives,
Perforait l’épaisseur et la pommelait d’or;
La faune besognait, précise, dense et vive,
Et tirait sa pitance, n’y voyait que son sort.

Des parfums s’élançaient aussitôt rabattus
Par un caprice d’air, une gifle impromptue.
Rêvant sous les tilleuls, le corps à demi nu,
Je pensais voir la mer inversée vers le ciel.