La cité des connasses ...

Publié le 09 janvier 2009 par Aminou

L’intimité et la pudeur sont des notions infiniment subtiles et délicates qui ne recouvrent pas toujours le même sens pour tout le monde.
Contingentes et relatives, elles sont excessivement variables d’un individu à un autre.
Pour ce qui me concerne, si je n’ai pas la forme de pudeur la plus communément répandue, consistant à ne pas se raconter, à ne pas s’épancher en public (NDLR : et pour cause cher lecteur, comme tu le sais, j’expose ici régulièrement mes petits ennuis et mes petites joies) je fais preuve d’une autre forme de pudeur, peut être plus ténue, plus subtile, plus discrète, moins évidente.
De même que l’intimité ne revêt pas la même forme en fonction des caractères, des histoires et des personnalités de chacun, voir des moments de la vie ….
A titre personnel, je considère que le fait de dormir aux côtés de quelqu’un est le comble de l’intimité.
Je peux m’envoyer en l’air dans toutes les positions avec un mec sans que cela soit pour moi d’une intimité forte, en revanche lorsque je dors avec un garçon, je le fais entrer dans mon intimité.
J’accepte qu’il me voit dans l’abandon le plus simple, dans la plus évidente situation de vulnérabilité, dans la posture la moins contrôlée et sécurisée qui soient …
Ce long préambule pour avouer que je ne dors pratiquement jamais avec personne.
Clairement parce que la plupart du temps, personne ne me donne réellement envie de partager cette douce intimité, personne ne me donne envie de dévoiler cette part quasi encore vierge de mon intime personnalité …
Or, un vendredi soir, alors qu’épuisés par plusieurs semaines de sorties intensives, mes amis et moi venions de décider, chose rare, de ne pas trainer pour rejoindre nos pénates après diner, je reçois des nouvelles par texto d’un garçon.
J’étais entré en rapport avec lui via la « cité des connasses » (NDLR 2 : chat de rencontres gays) en des termes que je ne saurais rapporter ici tant ils étaient « hot and spicy », directs et précis …
Du reste à bien y repenser, le rouge de la honte me monte au front. Anyway, il faut bien parfois, que le corps exulte …
Une chose en entrainant une autre, le garçon arrive chez moi, plutôt nettement mieux en vrai qu’en photo.
Et comme la réciproque semble également vraie, nous entamons une forme de marathon sexuel tout ce qu’il ya de plus agréable et complice.
Nous nous livrons donc joyeusement et sans complexe aucun, durant un long moment et jusqu’à épuisement total, à cette délicieuse activité qu’est le sexe, quand il s’inscrit dans une perspective de partage d’échange et de respect.
L’état suivant la satisfaction des corps est en règle générale un état se situant entre l’alanguissement et l’endormissement ….
Il en fut ainsi entre le garçon et moi-même après la satisfaction de nos sens …

Cet état peut parfois être propice à d’autres types d’échanges tout aussi agréables si ce n’est plus que les précédents…

Caresses, massages, câlins, papotages en tous genres, prennent alors quelques fois le relais …
La situation était réellement trés étrange à mes yeux, pleines de réminiscence de ma 1ere fois avec Big-A, des années auparavant …. Même mode de rencontre, même entente des corps, même alchimie, même état, même envie post coït de se rapprocher tendrement l’un de l’autre, tout me ramenait en arrière …Jusqu’à la position qui était la mienne dans le lit : en tailleur, un oreiller posé sur les jambes …Tout !
Comme il était encore tôt et que quelques indices discrets (NDLR 3 : je fais un dessin où tout le monde a saisi ?) me laissaient à penser que nous n’en avions pas tout à fait terminé de nos ébats, je proposais à mon invité (car quoi qu’il en soit la maison est toujours soucieuse de l’accueil réservé à ses hôtes de marque) de partager la bouteille de champagne qui se trouvait par bonheur au frais dans le réfrigérateur …(NDLR 4 : Comme chacun le sait à présent, le dit réfrigérateur ne contient que peu d’autres choses que du champagne)
Et ainsi fut fait.
Ajoutée à l’ivresse des sens, l’ivresse de l’esprit fut propice à un rapprochement supplémentaire qui cette fois fut de nature très différente du premier … plus sensuel, plus tendre, plus humain, moins bestialement sexuel…
Au point que dans un élan de fougue et d’emballement qui m’est assez propre dans l’ivresse naissante, je proposais au garçon de partager mon sommeil ….
(to be continued …)